Bachelière en arts plastiques de l’Université Concordia, l’artiste travaille beaucoup en art graphique, ce qui confère une esthétique constante à la composition de ses tableaux, alors que le coup de pinceau harmonise les formes qui nous sont parfois apparues tels des troncs défoliés, avec ce singulier trait noir, quoiqu’il s’agisse ici de toiles non figuratives.
Les couleurs sont attrayantes et la constante dans les formes témoigne d’une recherche patiente et déterminée, un enseignement que la dame aura sans doute retenu de sa formation en calligraphie chinoise.
«Plus que jamais, la philosophie du ici et maintenant s’applique», d’expliquer l’artiste dont la démarche est tout aussi spirituelle. Il faut dire que lorsqu’on a été une émule de Françoise Sullivan, cosignataire du manifeste historique du Refus global, alors il ne s’agit pas que de théorie, mais d’une présence assumée face à l’univers.
Une attitude épurée par la pratique du design et une vision philosophique minimaliste inspirée des artistes orientaux guideront Élise Caron vers le troisième prix de l’American Orchid Society pour sa peinture d’inspiration chinoise intitulée Silence, ce qui vous donne une idée de la consistance de sa production artistique.
Techniquement, sachez que l’artiste applique l’acrylique dans la méthode all over de l’art abstrait, sans toutefois faire de surimpressions. Ses toiles sont traversées d’un coup de pinceau qui répartit les masses et dessine les formes.
Cette production récente est exposée jusqu’à la fin du mois, dans l’édifice sis au 339, chemin Grande-Côte.