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Le cœur migratoire de Catherine Durand

(Photo Yves Déry)

Le cœur migratoire de Catherine Durand

Publié le 06/11/2009

Après avoir été contrainte d’annuler son dernier spectacle prévu à Sainte-Thérèse, en raison de la tournée québécoise de Francis Cabrel (et du fait qu’elle en signait la première partie), Catherine Durand était manifestement attendue de pied ferme par un public conquis d’avance et grand amoureux des mots et des notes de l’artiste.

Dans un spectacle présenté à l’église Sacré-Cœur, l’artiste a essentiellement offert un survol de son plus récent album, Cœurs migratoires, tout en douceur et en poésie, et parfois même en humour.

C’est d’ailleurs avec la chanson-titre de cet album que la chanteuse a donné le coup d’envoi de ce qui allait s’avérer une soirée tranquille, sans fausse note ni faux pas, mais combien riche musicalement parlant, grâce notamment au doigté impressionnant du guitariste Joe Grass, tantôt à la guitare dobro, tantôt à la mandoline.

Quelques belles surprises ont parsemé son spectacle, comme cette chanson I still pray, une reprise de Kasey Chambers, offerte justement en duo avec ce même Joe Grass, ou encore Le bonheur est parfois maladroit, certainement l’une des plus belles chansons de son dernier album. Belle surprise aussi que ces envolées et ces longues plages instrumentales qui ont empli l’église. Ou cette idée de s’auto-enregistrer en direct afin de créer des couches d’accords durant sa très belle interprétation de Mon bateau, une chanson écrite sur la grève du fleuve Saint-Laurent, à Sainte-Lucie-sur-Mer. «Ma mère vient de là-bas», souffle-t-elle.

Catherine Durand avait promis, en début de soirée, un vendredi soir tranquille et un show moelleux et enveloppant. Grâce à sa voix fraîche et limpide comme de l’eau, à sa poésie enrobée de fines mélodies folk, métissées de country ou de rock planant, c’est exactement ce qu’elle a livré. Catherine Durand poursuit présentement sa tournée au Québec.