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Le chant harmonieux des grives

La grive solitaire se tient parfois au sol, sautillant entre les branches mortes. Elle relève souvent la queue après s’être perchée à faible hauteur. Lorsqu’elle est dérangée, elle soulève aussi ses ailes.

Le chant harmonieux des grives

Publié le 25/05/2012

Notes flûtées, doux sifflements et cascades sonores font partie du répertoire vocal des grives, une famille d’oiseaux remarquable pour la beauté de ses chants.

Au Québec, nous avons le loisir d’entendre huit interprètes de la famille des turdidés qui comprend notamment le merle d’Amérique, la grive solitaire, la grive fauve, la grive des bois, la grive à dos olive et la grive à joues grises.

Toutes ces espèces chantent tôt le matin, précédant même le lever du soleil, et tard le soir, accompagnant les dernières lueurs du crépuscule.

Oiseau familier, le merle d’Amérique est connu pour ses turluttes sifflées qu’il émet quasiment toute la journée.

Véritable musicienne, la grive fauve égrène une série de notes roulées et descendantes qui vibrent dans les forêts clairsemées. Elle rayonne dans les érablières et autres forêts de feuillus, souvent près d’un lac ou d’un marais. L’oiseau revêt une riche parure fauve sur le dos et la queue, complétée par une tunique blanche sur le ventre.

Pour sa part, la grive solitaire déroule un long chant fluté marqué par des notes claires et éthérées, le tout précédé d’une longue note d’introduction. Ce concert naturel enchante les randonneurs se promenant dans les forêts de conifères.

Notre ténor présente un dos brun, prolongé par une queue rousse. Des taches noirâtres ornent son ventre blanc. Comme son nom l’indique, cette grive est solitaire sauf au moment de la formation du couple et lors de la migration où elle voyage en groupe de plusieurs centaines d’oiseaux.

La grive solitaire se tient parfois au sol, sautillant entre les branches mortes. Elle relève souvent la queue après s’être perchée à faible hauteur. Lorsqu’elle est dérangée, elle soulève aussi ses ailes.

De son côté, la grive des bois siffle une tirade flutée très agréable à l’oreille. Ce chant s’entend dans les bois humides de feuillus ou de forêts mixtes, notamment au parc du Domaine-Vert, joyau naturel de notre région qui abrite aussi la grive fauve et la grive solitaire.

Elle arbore une tête rousse, un dos chamois et une poitrine blanche marquée de grosses taches noires de forme ronde.

Oiseau typique de la forêt boréale, la grive à dos olive déploie une longue série de notes ascendantes et saisissantes, une ode musicale éblouissant les résidants des forêts du Nord.

L’interprète ailée étale un dos gris-olive surmontant une poitrine tachetée.

Peu commune, la grive à joues grises semble jouer de la flûte au cœur de la contrée boréale. Elle ressemble beaucoup à la grive à dos olive, se démarquant par ses joues grises difficiles à voir dans la pénombre de la forêt.

 

Régime alimentaire varié

La grive à joues grises et ses congénères adoptent un régime alimentaire assez varié composé de vers de terre, d’insectes, d’araignées, d’écrevisses, de chenilles, de baies et de petits fruits.

L’allure générale de ces oiseaux se caractérise par de grands yeux, des pattes courtes et une longue queue. À l’exception du merle d’Amérique, les membres du groupe des turdidés passent inaperçues en raison de leurs plumages brunâtres se fondant dans la nature ambiante.

Heureusement, les grives chantent souvent, ce qui nous permet d’entendre leur présence, de savourer chaque note de leur refrain résonnant au cœur de la forêt.