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La sixième édition du Sentier Art3: quand des artistes découvrent la forêt

Le Montréalais Frédéric Saïa présentant son installation Arbres-pont au Sentier Art3.

La sixième édition du Sentier Art3: quand des artistes découvrent la forêt

Publié le 07/09/2012

Ce sont deux semaines intensives que les trois artistes invités et les bénévoles ont passées ensemble pour la sixième édition du Sentier Art3 au Parc régional et éducatif du Bois de Belle-Rivière. Au terme de ces dernières, trois nouvelles installations ont pris place sur le site en pleine nature, bordé par un sentier piétonnier.

Si les artistes, Frédéric Saïa de Montréal, Ed Pien de Toronto et Jaochim Jacob d’Allemagne, avaient certains plans de leur projet, ce n’est qu’une fois arrivés sur place que leur sens créatif a été mis l’épreuve.

 «Certains artistes ont découvert la forêt», a souligné Suzanne FerlandL, à l’origine du projet. Elle a ajouté, avec enthousiasme: «Les artistes sont emballés et les œuvres sont grandioses.»

Lors du vernissage des œuvres de cette nouvelle édition du Sentier Art3, une trentaine de personnes se sont déplacées. Le commissaire de l’évènement, Karl-Gilbert Murray, s’est adressé au public à cette occasion. «Ç’a été une expérience bien au-delà de ma tâche habituelle. Une implication avec le lieu, les matériaux, le processus de création et les conditions de la nature. Nous avons vécu au rythme du déploiement spatial des œuvres», a-t-il déclaré.

Pour lui, les œuvres développées sur le site ont été issues des artistes et des relations humaines nécessaires à leur construction. «C’est vraiment spectaculaire, j’espère que vous les apprécierez autant que nous», a-t-il ajouté.

La première œuvre présentée a été celle de Frédéric Saïa avec Arbres-pont. D’une beauté presque romantique, les arbres plantés au travers finiront par étendre leurs racines pour toucher le sol et soutenir le pont. L’œuvre plutôt esthétique et bien découpée sera doucement recouverte par la nature, explique le concepteur: «Au début, on voit la trace de l’artiste, mais les bouleaux vont se construire. L’œuvre est comme une force silencieuse».

Pour l’œuvre aérienne d’Ed Pien, ce sont quelque 800 pieds de tuyaux de PVC recouvert de coton naturel, qui prendra la couleur de l’environnement, qui ont été installés selon les courbes de la forêt. Le mouvement libre serpente entre les arbres et passe au-dessus des visiteurs tels des rubans. «La forêt est déjà si belle, j’ai voulu faire une intervention subtile pour essayer de capturer l’esprit de la forêt, le vent et ses forces», a expliqué l’artiste torontois.

«J’ai adoré mon expérience. La forêt est inspirante, j’ai modifié mon projet de départ, j’ai pris de plus petits tuyaux, j’ai été inspiré par l’énergie ici», a déclaré Ed Pien, en entrevue.

La dernière installation a été celle de Joachim Jacob et sa Rocaille sauvage. Ce sont 11 jours qui ont été nécessaires à l’installation de cette œuvre. L’artiste a ici utilisé essentiellement du bois et s’est inspiré de l’époque rococo. On y entre pour découvrir des courbes et des angles, si l’entrée est réelle, la sortie est imaginaire. De fines branches viennent s’attacher à des arcs en triangle et des pieds pour en faire la structure de l’œuvre.

«Toutes les œuvres en nature évoluent selon le regard, la lumière ou sa position», rappelle Suzanne FerlandL.

Après Sainte-Thérèse, mentionnons qu’une exposition itinérante intitulée Sentier Art³ en photographie sera présentée à la bibliothèque de Blainville, du 10 septembre au 18 octobre, et à celle de Deux-Montagnes, du 29 octobre au 21 janvier.