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La prise en charge des troubles de l’attention

(Photo Michel Chartrand)

La prise en charge des troubles de l’attention

Publié le 22/12/2009

Le 10 novembre dernier se tenait le premier colloque régional sur le le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), lequel rassemblait de nombreux participants issus tant de la direction régionale de Laval, Laurentides, Lanaudière, de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles, du centre de santé et de services sociaux (CSSS), de l’organisme de parents PANDA, ainsi que d’autres adhérents tels que psychologues, médecins, et pédiatres.

Cette journée, qui misait principalement sur la distribution d’informations par le biais de conférences, a permis, entre autres, de découvrir de nombreuses données concernant la prise en charge des troubles de l’attention par le biais du Dr Jacques R. Leroux, pédiatre attaché à l’Hôpital Rivière des Prairies (clinique des Troubles de l’Attention). C’est ainsi que la conférence, préalablement préparée pour des médecins, a été présentée à tous les participants intéressés à en connaître davantage.

Miser sur des critères-clés

Avant toute chose, il faut savoir que le succès, dans le traitement thérapeutique du TDA/H, réside avant tout dans plusieurs critères-clés, tels que la vision positive des parents envers leur enfant, la cohérence dans la discipline, la bonne estime personnelle de la mère et le rôle parental efficace du père, et l’acceptation de l’enfant par ses camarades. Bien que le traitement pharmaceutique puisse s’avérer nécessaire, les besoins demeurent variables d’un enfant à l’autre.
«Il ne faut pas oublier que le déficit d’attention est génétique. On sait que le trouble qui n’est pas traité entraînera 50 % des grossesses chez les adolescentes, des MTS, et l’abus de certaines substances», explique le Dr Leroux.

Pour ce qui est des stimulants connus sous les noms de Ritalin, Concerta, Strattera, Adderall XR, et Biphentin, ils déclencheraient des effets secondaires minimes. On parle d’une légère augmentation de la tension artérielle, un peu plus de palpitations cardiaques, mais sans conséquences cliniques. Soulignons que les stimulants et le risque cardiaque s’accompagnent par une hausse de visites à l’urgence de 20 % chez les enfants, 33,7 % pour des cas de syncopes, 15,7 % pour de la tachycardie, et 14,7 % pour des maladies hypertensives.

Les protocoles d’importance

Tel que mentionné par le Dr Leroux, il faut déterminer un protocole qui améliorera à la fois la collaboration avec l’école et le cabinet du médecin. Ainsi, l’école doit comprendre les principes qui régissent l’évaluation et la prise en charge du TDA/H. Son rôle sera de colliger les informations en classe sur l’enfant, remplir les échelles d’évaluation pertinentes, avoir accès aux tests psychopédagogiques, et réunir une trousse d’information sur l’enfant qui sera remis au médecin.
«Ce dernier utilisera l’information recueillie dans le processus d’évaluation et communiquera son évaluation à l’école», de souligner le pédiatre.

L’intérêt de définir un protocole dans le traitement du TDH/A favorisera son efficacité, améliorera la cueillette de données et son uniformité, permettra d’organiser les relations avec un réseau complexe d’intervenants (enfants, parents, enseignants, autres membres du personnel de l’école, pharmacien, autres spécialistes), autorisera le médecin à intégrer l’information nécessaire au diagnostic du TDA/H et conduira le tout à de meilleurs résultats cliniques.