logo journal nord-info
icon journal
La politique: une véritable passion pour Denise Beaudoin

Denise Beaudoin entreprend son troisième mandat comme députée de Mirabel. «C’est la première fois que je ne suis pas dans l’opposition. Ça va être une occasion de faire avancer nos dossiers locaux.»

La politique: une véritable passion pour Denise Beaudoin

Publié le 28/09/2012

Denise Beaudoin a été réélue pour un troisième mandat dans le comté de Mirabel lors de l’élection du 4 septembre dernier. Elle en est à sa huitième année au service de la population et la politique est devenue pour elle une véritable passion.

«C’est un privilège de représenter les commettants pour un troisième mandat. En 2003, c’était une nouvelle circonscription. J’étais la première députée élue de ce comté. Tout était à construire au niveau des liens. En 2007, il y a eu une vague adéquiste. Je suis revenue à la demande de la population en 2008. Me voilà pour un troisième mandat. J’ai tissé des liens très importants», mentionne-t-elle lors d’une entrevue alors qu’elle était de passage à nos bureaux en compagnie de son nouveau collègue péquiste, Daniel Goyer, élu dans Deux-Montagnes.

Lors du déclenchement des élections annoncé par Jean Charest au mois d’août dernier, ce n’était pas inhabituel pour elle de parcourir la circonscription. «Je suis une personne de terrain. D’ailleurs, les gens me disaient: Vous, on ne vous voit pas seulement qu’en période électorale. Je continuais donc ce que je faisais déjà», relate Denise Beaudoin, qui venait de terminer une tournée des écoles avec un projet de distribution des drapeaux du Québec, accompagnée de Gilles Vigneault, en plus d’une tournée des maires et des municipalités.

«Que ce soit à tous les niveaux, soit communautaire, santé, agricole, éducation, je veux toujours savoir ce qui se passe, car je suis une courroie de transmission. J’adore ce que je fais. Le contact humain pour moi, c’est très important. Si je n’aimais pas cela, je ne me représenterais pas.»

Même si le but de son parti était de le déloger du pouvoir, elle comprend Jean Charest, l’adversaire, qui a démontré beaucoup d’émotion lorsqu’il a annoncé son retrait. «La politique, c’est une passion. Il faut aimer cela énormément pour en faire. Personnellement, j’avais tellement hâte aux résultats. Aussitôt les élections terminées, le 5 septembre au matin, je suis entrée à mon bureau de députée de bonne humeur afin de retrouver les employés et de reprendre le boulot».

Son accession à la vie politique lui est venue naturellement. «Je suis avocate de profession. J’ai pratiqué pendant plus de 20 ans. J’ai toujours voulu faire avancer des dossiers ou changer les situations injustes», explique celle qui a défendu les expropriés de Mirabel. «Quand j’étais jeune, mon père était président d’élections. En vue de la journée du scrutin, les nombreuses boîtes et les crayons arrivaient. C’était un moment heureux, car mon père adorait cela. Malheureusement, j’ai perdu mon père quand j’étais adolescente. Il n’a pas eu le bonheur de me voir assermentée ni comme avocate ni comme députée. Je pense qu’il aurait été content», ajoute-t-elle avec émotion.

Concernant la place des femmes en politique qui sont peu représentatives en nombre – il y a 15 femmes sur 54 élus au sein du gouvernement péquiste – elle a toujours espoir que les choses changent. «Je suis habituée dans un monde d’hommes. Comme avocate, nous n’étions que deux femmes dans notre district lorsque j’ai commencé. J’ai foncé et j’ai ouvert mon propre bureau. Aujourd’hui, au niveau du Barreau, il y a plus de femmes que d’hommes. En politique, on ne peut compter les heures et c’est plus difficile avec la conciliation travail-famille. Mais maintenant, nous avons une femme première ministre…»