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La perfection pour Frédéric English

(Photo Yves Déry)

La perfection pour Frédéric English

Publié le 23/11/2009

Dans le cadre de la Super Ligue, au Centre de quilles Bois-des-Filion, Frédéric English a réussi un exploit peu banal en réalisant pas une, mais trois parties parfaites.

Il n’a donc eu besoin que de 36 lancers pour compléter sa soirée. C’est la première fois qu’un tel résultat est obtenu au Centre de quilles de Bois-des-Filion, et ce, en près de 50 ans d’histoire.

C’est sur les allées 1 et 2 que le jeune quilleur de 25 ans a été en mesure de signer un triplé parfait. «C’est le meilleur feeling de ma vie. C’est incroyable l’énergie qui se dégage dans des moments comme ça. Je me sentais vraiment bien lors de l’entraînement; j’ai réussi à trouver la bonne vitesse et à effectuer le bon mouvement en plus de bien synchroniser le tout», a-t-il mentionné.

Si la soirée a commencé dans le plus grand anonymat, comme tous les vendredis soirs quoi, elle s’est conclue dans la gloire.

Puisque, plus la soirée avançait, plus les autres allées se vidaient et plus les gradins des allées 1 et 2 se remplissaient, juste pour rappeler à Monsieur Parfait l’importance de chaque lancer.
«Je ne pensais pas au 900, raconte-t-il. J’y allais carreau par carreau. J’étais vraiment dans ma bulle. Après le 33e abat, j’ai senti la pression en dedans, mais je n’ai rien laissé paraître.»

L’exploit est d’autant plus remarquable que le quilleur n’avait jamais réussi un triplé supérieur à 720 et qu’il maintenait une moyenne de 195, lui qui joue aux petites quilles depuis 12 ans.

Il a eu le bonheur de vivre le tout en famille puisque ses parents étaient présents dans le salon. «C’est une ligue très familiale; tout le monde était donc derrière moi. Quand j’ai réalisé le 36e abat, l’euphorie s’est emparée du salon de quilles; mes parents m’ont sauté dans les bras», poursuit-il.

Bien sûr, il aimerait réussir l’exploit de nouveau, mais aux quilles comme au baseball, la perfection n’est pas facile à atteindre. Rappelez-vous le 28 juillet 1991, alors que Dennis Martinez réussissait le 13e match parfait de l’histoire du baseball majeur. Aucun lanceur n’a réussi l’exploit deux fois.