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La joyeuse compagnie du bruant familier

Photo wikimedia commons

La joyeuse compagnie du bruant familier

Publié le 05/08/2011

Il vit autour de nous, mais on ignore trop souvent la présence de ce petit oiseau brun. Le bruant familier mérite pourtant qu’on le découvre tant pour sa parure que pour son chant. Le bruant familier étale une poitrine crème, un dos brun carrelé de noir et une queue grise. Sa tête est très distinctive avec ses joues blanchâtres, sa calotte marron surmontant un sourcil blanc et une fine ligne noire.

Le bruant familier porte bien son nom puisqu’on peut le voir un peu partout autour de nous. Il fréquente les cours de nos maisons, les jardins, les parcs urbains, les fermes, les vergers, les terrains de golf et les clairières. Un terrain herbeux bordé d’un conifère s’avère son habitat type.

Notre oiseau se distingue également par son chant qu’on entend plusieurs fois par jour. Ce chant est plutôt un trille long et fort qu’il émet perché dans un conifère.

Ce conifère abrite le nid construit par la femelle. Celle-ci confectionne le nid avec des herbes, des cheveux, des fils, des brindilles et du duvet trouvés par elle ou son compagnon.

En provenance du sud des États-Unis et du Mexique, le bruant familier arrive au Québec vers la fin du mois d’avril et demeure avec nous jusqu’à la fin septembre. Durant cette période de cinq mois, il est très actif puisqu’il génère souvent deux familles.

La femelle pond en moyenne quatre œufs, couvés pendant une dizaine de jours. Après l’éclosion, les petits restent au nid, nourris par les deux parents. Après une période approximative de dix jours, ils s’envoleront, mais resteront encore dépendants des adultes pour une courte période.

Dans les Basses-Laurentides et ailleurs dans le sud du Québec, on peut observer les jeunes de la première couvée vers la fin de juin et ceux de la seconde ponte vers la troisième semaine d’août.

Notons que les jeunes oiseaux ne portent pas de calotte à la tête et affichent des stries brunes sur la poitrine. Précisons aussi que le mâle et la femelle présentent un plumage semblable.

 

Présence aux mangeoires

Le bruant familier adopte assez souvent une mangeoire garnie de graines de chardon ou de millet. Il consomme également des graines accrochées aux arbustes, des insectes, des chenilles et des araignées.

Au printemps et en automne, il peut être confondu avec le bruant hudsonien, oiseau de passage durant ces deux saisons.

Le bruant hudsonien se démarque du bruant familier par la présence d’un gros point noir sur la poitrine et l’absence de la ligne noire au-dessus de l’œil. De plus, sa taille est légèrement supérieure, approximativement 16 cm comparativement à 13 cm pour le bruant familier.

Le bruant hudsonien niche en été dans le nord du Québec. Il passe l’hiver dans le sud du Québec, une bonne partie de l’Ontario et aux États-Unis. Il fréquente les champs et visite souvent les mangeoires.

Outre le bruant familier et le bruant hudsonien, on dénombre au Québec 13 autres espèces de bruants, lesquels font partie de la famille des fringillidés. Les membres de ce groupe se tiennent assez souvent au sol et disposent d’un bec fort, court et conique, adapté pour broyer des graines.

Le plus célèbre est certes le bruant à gorge blanche, auteur et interprète de la balade Où es-tu, Frédéric, Frédéric, Frédéric!