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<strong>La Cuisine de Coco</strong>

La mairesse de Boisbriand

La Cuisine de Coco

Publié le 18/10/2013

Les Services d’entraide Le Relais disposent désormais d’installations toutes neuves, au sous-sol de l’église Notre-Dame-de-Fatima, à Boisbriand, afin d’y tenir leurs activités de cuisine collective. L’endroit a été inauguré, tout récemment, sous l’appellation Cuisine de Coco.

Ce clin d’œil sympathique s’adresse à Jacques Lévesque qui, pendant de nombreuses années, a sillonné les rues de Boisbriand en se faisant appeler Monsieur Coco, profitant de ses marches de santé pour ramasser canettes et bouteilles vides qu’il revendait par la suite avant de verser tout l’argent recueilli aux œuvres de la paroisse et à d’autres organismes d’aide aux personnes démunies.

Puisque la santé lui fait désormais défaut, Monsieur Coco a été contraint d’accrocher ses espadrilles et de remiser son panier. Il n’en reste pas moins que son œuvre aura eu une portée véritable, suffisamment pour qu’on ait envie de lui rendre cet hommage et d’associer son nom, en permanence, à une activité destinée à des personnes «vivant temporairement ou de manière permanente dans la précarité», tel que l’on définit la clientèle cible des cuisines collectives.

C’est donc à la faveur d’un récent investissement de 60 000 $, en partie grâce à des subvention fédérale, provinciale et municipale, mais aussi et surtout grâce à l’huile de coude de nombreux bénévoles dont on évalue la contribution à 1 000 heures/personnes, que l’on peut maintenant accueillir les usagers de ce service dans des installations dignes de ce nom.

Ceux-ci doivent s’engager, pour une session, à se rendre une fois par semaine à la Cuisine de Coco, là où l’on accueillera des groupes de huit à dix personnes. De 9 h à 14 h 30, on y concoctera collectivement cinq repas et des collations santé, le tout apprêté avec les produits du jour gracieusement fournis par la banque alimentaire Moisson Laurentides et certains commerces, comme Pâtisserie et Boulangerie Dagobert, IGA et Provigo. La contribution demandée est alors de 2 $ par portion qu’on rapporte avec soi.

La responsable du projet, Mélissa DeSève, faisait par ailleurs remarquer qu’au-delà de l’aide alimentaire qu’on y obtient, la cuisine collective a d’autres visées, que l’organisme énumère ainsi : éducation populaire en économie sociale; mise en commun de problématiques communes afin de trouver  des solutions collectivement; alternative à la distribution alimentaire par la transformation rapide de denrées périssables; espace d’insertion sociale; préparation de boîtes à lunch pour les enfants; partenariats avec des organismes similaires.

On en profitait également pour signaler que la Cuisine de Coco acceptera tous les dons matériels que vous pourrez lui faire, qu’il s’agisse d’ustensiles, de vaisselle, en fait, du moindre objet qu’on peut utiliser dans une cuisine. «On prend tout», résume Mme DeSève.

Et pour ce qui est de l’œuvre de Monsieur Coco, personne ne prendra véritablement la relève, mais on dispose d’un bac dans lequel vous pouvez vous départir, en tout temps, de vos de canettes et bouteilles vides. Promis : on en fera le même usage.

Pour toute autre information, vous pouvez communiquer avec le directeur général du Relais, Ricardo Jean-Jacques, au 450-939-0501.