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La Comédie Humaine: beau succès à L’auberge des morts subites

Une scène de la pièce L’auberge des morts subites

La Comédie Humaine: beau succès à L’auberge des morts subites

Publié le 13/12/2013

Félix Leclerc avait bien des talents, dont celui de conteur. C’est ce que bien des spectateurs ont découvert en assistant à la pièce L’auberge des morts subites, présentée le samedi 23 novembre dernier, par la compagnie théâtrale La Comédie Humaine, à la polyvalente de Deux-Montagnes.

Sans doute à cause du célèbre nom de l’auteur, les gens s’étaient déplacés en grand nombre pour voir cette comédie théâtrale écrite en 1963.

Malgré ses 50 ans, la pièce se veut une histoire aux propos encore très actuels et la metteure en scène Michèle Deslauriers a su l’adapter avec brio. Il faut aussi souligner le talent indiscutable des comédiens de La Comédie Humaine, la compagnie de théâtre de Martin Lavigne, qui n’en est pas à sa première production. Celui-ci sait choisir avec pertinence des comédiens qui sauront camper avec crédibilité le rôle qu’on leur confie.

Les spectateurs ont ainsi vu défiler devant eux Anie Pascale, en Ange-Aimée, angélique et espiègle, Chantal Baril, en artiste fantasque, Jean Maheux, en intellectuel désabusé, Stéphan Côté, en Anglais ambitieux, Gary Boudreault, en député avide et véreux, André Lacoste, en frère Amédée, le portier naïf, ainsi que Pierre Gendron et Robert Brouillette, dans les rôles de l’archange Célestin, et du Diable, deux personnages plus grands que nature et forts influents dans l’histoire.

Cette comédie fantaisiste qui aborde la mort et l’étape précédant l’entrée au ciel n’aurait certes pas été aussi captivante sans l’immense talent des comédiens qui ont su interpréter leurs personnages avec naturel malgré leur aspect caricatural voulu.

Le propos lui-même est amusant: des gens décédés soudainement arrivent à la porte du ciel sans avoir réalisé leur mort. Sont-ils prêts à franchir cette étape? Pas un seul ne l’est. Et c’est leur lutte à accepter cette surprenante réalité qui se retrouve au centre de l’histoire.

Ils y résistent chacun à leur façon et cela donnera quelques moments cocasses comme celui où tous les morts conspirent pour convaincre Célestin, désigné pour trancher de leur sort, de redescendre sur Terre.

On assiste également aux manigances du Diable qui tente plus d’une fois de déjouer la mission de l’archange. Un beau diable coquin, bien sympathique, mais manipulateur comme seul le démon peut l’être.

Juste avant d’entrer dans la salle, les gens ont eu droit à un petit concert hommage au grand poète de l’île d’Orléans. Un moment qui semble avoir été apprécié, à en juger par l’air ravi des spectateurs.

Derrière le musicien André Thériault, on pouvait également observer des photos en grand format rappelant les grandes étapes de la vie et de la carrière de Félix, devenu au fil du temps une icône de la culture québécoise et une figure reconnue dans toute la francophonie grâce à son Petit bonheur.

L’auberge des morts subites sera présentée à nouveau dans la région, le 5 avril, au Théâtre Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse.