Le dilemme que soulève la Coalition repose sur la crainte de la discrimination et de l’apparition de l’eugénisme (désigné comme l’ensemble des méthodes et pratiques visant à améliorer le patrimoine génétique de l’espèce humaine). Ce programme porterait donc atteinte à la dignité humaine puisque les individus ayant une trisomie se sentiraient exclus de la société par de telles pratiques.
Position
La Coalition a pris position en s’opposant au projet du ministère de la Santé et des Services sociaux. Les enjeux qu’elle soulève sont les suivants:
-une action gouvernementale qui permet la sélection des enfants à naître en fonction de caractéristiques génétiques risque d’avoir des effets comparables à ceux qu’entraînerait l’application d’une politique eugénique affirmée;
-la mise en œuvre d’un tel programme est discriminatoire envers les personnes vivant actuellement avec une trisomie 21;
-la valeur de la vie de chaque être humain est égale à celle d’un autre; l’application d’un tel programme public peut induire à tort que la vie d’une personne ayant une trisomie soit de moindre valeur qu’une autre;
-la diversité humaine constitue une richesse pour l’ensemble de la société;
-la coalition ne croit pas, dans l’état actuel du système, en un consentement éclairé et une information juste et objective, notamment à cause du manque de soutien et de services adéquats, des préjugés et de la désinformation;
-elle craint des dérives scientifiques: aujourd’hui, c’est la trisomie 21, mais demain, quelle caractéristique pourra-t-on dépister? Où cela va-t-il s’arrêter?
-la femme ou le couple n’a pas à endosser une pression indue générée par un tel programme;
-la Coalition craint une baisse des services offerts aux familles et aux enfants ayant une trisomie 21.