Nous étions au parc Marc-Aurèle-Fortin pour cette avant-dernière de la série qui amenait quatre jeunes chanteurs qui ont partagé avec la foule un évident plaisir pour la chanson, dans une formule fort sympathique que Louis-Alexandre Beauchemin, François Pothier-Bouchard, David Gélinas et Xavier Roy ont de toute évidence cultivée pour la scène à partir de leur complicité naturelle.
Il en résulte un excellent spectacle dont la foule aura tout autant apprécié l’humour que le talent musical.
Ils paraissent s’amuser et c’est tout à fait vrai, mais les garçons ont beaucoup travaillé aussi et notamment avec le comédien Martin Larocque pour la mise en scène de leur premier spectacle intitulé Rendez‑vous à 4, tandis que Serge Postigo les assiste pour la production de leur prochain spectacle.
Le chant a capella sera toujours particulier à vendre au public, mais, avec un spectacle bien scénarisé et des artistes talentueux, Qw4rtz fait la démonstration que l’accueil est favorable. Ces quatre gars peuvent aussi bien chanter avec l’OSM que pour le Festival Juste pour rire, ils ne détonnent jamais.
On clôturera la série des Jeudi Show sous le chapiteau du parc Maurice-Tessier, c’est sur la rue de la Mairie, avec Marie-Chantal Toupin, Mélanie Renaud et Ariane Brunet qui chantent du Cabrel. Le spectacle débute pile à 19 h 30 et c’est bien évidemment gratuit.
Les trois chanteuses donneront le coup d’envoi de la 27e édition de Blainville en fête qui amènera le groupe Les Trois Accords sous le même chapiteau, le samedi soir 17 août.
Mais les ados seront les premiers à se rendre au même parc, le vendredi 16 août, alors que le groupe émergent The New Cities s’y produira à compter de 20 h. La fin de semaine Blainville en fête clôturera ainsi la série de spectacles en plein air.

Un voyage qui nous a transportés de la source du Danube jusqu’à son delta, plus précisément au cœur de l’empire austro-hongrois du 19e siècle, et rendu possible par la magie de la musique. Le beau Danube jaune, concert créé par Jean Deschênes, s’inspire de son propre périple à vélo le long du fleuve, et propose un clin d’œil au roman éponyme de Jules Verne. Pour donner vie à ce projet, Deschênes s’est entouré de l’Ensemble Transatlantik Schrammel dont il fait partie, des guitaristes jazz manouche du Trio BBQ ainsi que d’Alexandru Sura, virtuose du cymbalum et originaire de Moldavie.
Durant cette heure qui file comme le vent, le public à l’écoute attentive découvre avec plaisir les différentes couleurs des musiques de dix pays d’Europe, d’ouest en est. On part ainsi à la rencontre de quatre grandes cultures mondiales, soit les cultures germanique, slave, latine et turque, et des parfums qui les distinguent. Le tout est mené par un Jean Deschênes passionné et dynamique, prenant le temps d’expliquer, de raconter la genèse du concert, de donner des précisions géographiques ou musicales sur les pièces au programme. Il nous guide ainsi à travers les subtilités des héritages musicaux viennois, slovaque, hongrois, croate, serbe, bulgare, roumain, gitan et juif, ces deux derniers peuples ayant eu une influence considérable sur la musique européenne de l’Est. Mais le voyage débute à Vienne, sur les notes délicates et raffinées de la valse de Strauss, Le Danube bleu, à laquelle se joignent Alexandru Sura et son cymbalum. Ce dernier, également appelé «piano tzigane», est un instrument à cordes frappées à l’aide de maillets. Tout au long du concert, Sura les fait virevolter, frappant les cordes à une vitesse vertigineuse, offrant une performance des plus impressionnantes.
Mais l’aspect le plus intéressant de ce projet d’envergure reste le métissage des genres musicaux et la réunion sur scène d’artistes aux horizons différents. Il faut entendre la Cinquième dans Hongroise de Brahms «à la sauce BBQ», alors que les guitaristes manouches s’amusent visiblement à revisiter à leur manière cette pièce si éloignée de leur habituel répertoire. Les textures musicales s’entremêlent, les influences se côtoient d’heureuse façon à l’instar des musiciens, qui livrent la marchandise avec rigueur et passion, une pointe d’humour également. Grâce à une exécution soignée et parfaitement maîtrisée, on ressent à merveille les différentes nuances qui colorent les pièces, les sonorités arabisantes, exotiques, plus on se déplace vers l’Est. Des vagues mélancoliques se frottent à des chansons de taverne, des danses sautillantes à des rythmes comme des montagnes russes ou un accordéon lancinant, des notes limpides, autant de sons et de mélodies qui font voyager, le long du beau Danube jaune.

Voyager grâce à la musique

Mais d’abord, un mot sur la jeune femme originaire de Thetford Mines qui se consacre pleinement au genre musical depuis son adolescence. Elle a deux albums country à son répertoire, soit L’Amour est un mystère et J’arrive, et on a entendu sa chanson intitulée Pourtant dans le film Bon cop, Bad cop. La chanteuse a par ailleurs atteint le Top 20 de Radio Rock Détente.
La musique western a mis un certain temps à faire réagir la foule réunie derrière l’église Fatima, mais l’orchestre était suffisamment étoffé et la chanteuse a su utiliser les grands classiques, comme ses propres compositions, pour toucher le cœur de quelques amateurs du genre et sans doute générer quelques nouveaux fans.
Mais des fans et des cœurs, Béatrice Martin en a déjà conquis plus que sa large part, et ce, autant en Europe et aux États‑Unis qu’ici, et c’est en solo au piano que nous aurons le grand plaisir de l’entendre lundi prochain, 12 août, à compter de 19 h 30, au parc Claude‑Jasmin.
Rappelons que la jeune maman remportait rien de moins que les Félix du Meilleur album et de l’Interprète féminine de l’année, en 2012, et c’est ce à quoi nous aurons droit, mais simplement avec une voix et un piano, dans un spectacle intimiste.
C’est en 2008 que l’on découvrait cette voix au timbre si particulier, avec ses petites chansons très accrocheuses. Son premier disque éponyme avait alors fracassé des records de vente et son dernier opus intitulé Blonde devrait nourrir le spectacle de lundi prochain, avec quelques pièces devenues des incontournables.
C’est bien évidemment gratuit et on apporte sa chaise. Prévoyez une petite laine, parce que le petit été déjà frisquet est presque terminé et que le soleil décline rapidement. Sachez aussi que la rue voisine est en réfection et que le stationnement est moins disponible.
C’est au 305, chemin de la Grande-Côte, mais le spectacle se déplace à l’intérieur en cas de pluie et ce sera alors au 901, Grande‑Allée. Vous entendrez une courte prestation de slam en ouverture avec le texte l’Amour avec un grand H, de Charles‑Olivier Brown.

Jeudi Show et Blainville en fête