«À partir de maintenant, je suis en mode électoral. J’avais hâte que la porte s’ouvre parce que le cheval commençait à piaffer», a-t-elle illustré d’emblée.
Et pourquoi pour le Bloc québécois? «Parce que ce parti a plus que jamais sa raison d’être. D’abord parce que les députés du Bloc sont des Québécois qui parlent au nom des Québécois et ensuite parce que les gens du Québec méritent qu’on les représente dignement et avec fierté», a-t-elle établi.
Blanc bonnet, bonnet blanc
Bien que le Bloc ait contribué, de concert avec le PLC et le NPD, au renversement du gouvernement Harper, la tenue de nouvelles élections, selon Mme Bourgeois, nous ramène à la case départ. «C’est du pareil au même. C’est blanc bonnet et bonnet blanc», affirme-t-elle.
À la différence qu’elle y voit une opportunité pour les Québécois de bloquer la création d’un gouvernement conservateur majoritaire en votant massivement pour le Bloc. «Ce gouvernement est machiavélique. Même le whip en chef de M. Harper, en réponse au discours de Gilles Duceppe, a dit que le Bloc n’était pas un parti légitimé pour siéger en Chambre. Nous représentons pourtant les gens qui nous ont élus. Je souhaite par-dessus tout que le Bloc québécois constitue la prochaine opposition officielle», lance-t-elle.
Déçue du comportement des députés des autres partis (libéraux et conservateurs confondus), Mme Bourgeois demeure estomaquée de voir combien les députés en Chambre ne respectent aucunement son chef. «Cet après-midi (vendredi dernier), la tribune des journalistes était pleine à craquer. Les chefs des partis ont tous lu leur discours. Quand le tour est venu pour M. Duceppe de lire le sien, tout le monde s’est mis à parler, à rire et même à circuler. C’est simple, on est des poltrons pour eux», a-t-elle déploré.
Diane Bourgeois, candidate dans la circonscription de Terrebonne-Blainville, lancera officiellement sa campagne au cours des prochains jours.