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Intégrer le développement durable en entreprise

Photo Michel Chartrand

Intégrer le développement durable en entreprise

Publié le 03/06/2011

L’ambassadrice d’Al Gore au Québec et lauréate du prix Femme d’affaires du Québec en 2008, Emmanuelle Géhin a été l’oratrice invitée de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Sa conférence portant sur l’intégration du développement durable en entreprise est le fruit de connaissances techniques en environnement, mais également des grands enjeux qui se rattachent aux changements climatiques.

Présidente et éco-stratège de la firme Ozone, une entreprise de services-conseils offrant une expertise en développement durable, Mme Géhin a, d’entrée de jeu, précisé les caractéristiques du développement durable.

«Le développement durable est associé à l’environnement, mais ce n’est pas juste ça. C’est l’équilibre entre le développement économique et l’accompagnement social, ainsi qu’environnemental», affirme-t-elle.

Loin d’être un effet de mode, le développement durable s’appuie sur de nombreux enjeux dont les répercussions renvoient aux impacts environnementaux.

Les ressources, en danger?

Si 20 % de la population consomme 80 % des ressources naturelles et que 1,5 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, on assiste invariablement à la déforestation, à des baisses dans les réserves d’énergie, à la contamination de l’eau, du sol et de l’air et bien naturellement, à des changements climatiques.

Cette réalité aux conclusions catastrophiques devra être contournée pour espérer un renouveau, voire une conduite saine dans la gestion des ressources. La stratégie profitable d’actions novatrices dans ce domaine s’avère un incontournable dans l’industrie.

«D’une part, il s’agit d’une occasion de devenir un modèle dans son secteur. On attire les talents également. Savez-vous que pour 97 % des finissants (une étude de Jobboom), le respect de l’environnement figure parmi les critères de choix d’entreprise? De plus, tout en augmentant la productivité, on améliore la notoriété et on consolide notre image de marque», soutient la conférencière.

Et c’est sans compter, la diminution du roulement d’employés, des coûts d’exploitation et l’augmentation des profits.

Clés du succès

Il va sans dire que l’engagement de la direction dans un plan d’action de développement durable est essentiel et capital. Pour cela, il faut d’abord et avant tout évaluer les impacts de l’entreprise et tenir un échéancier réaliste.

«Attention aux objectifs énormes qu’on pourrait se fixer», avertit Emmanuelle Géhin. «Il faut avant tout que ce soit réaliste. N’oubliez pas non plus de communiquer vos attentes avant de les appliquer. Et surtout, respectez ce que vous avez promis de faire», de conclure cette dernière en ajoutant que l’implication des employés, premiers maîtres d’œuvre dans le changement, est primordiale dans le processus de réussite.