«Les élus et la communauté d’affaires, non seulement de la Ville de Mirabel, mais de la région de Montréal et des Laurentides, se sont déjà opposés ouvertement au projet des conservateurs de démanteler l’aérogare. C’est maintenant au tour des citoyens de notre région de se rassembler et de se faire entendre eux aussi à Ottawa», a-t-elle fait savoir, jeudi dernier, lors d’un point de presse tenu à proximité du débarcadère de l’aérogare.
Pour ce faire, Mme Freeman compte inciter les gens à signer la pétition initiée par le Nouveau Parti démocratique (NPD), et qui demande au gouvernement du Canada de s’assurer qu’ADM renonce à ses plans de démolition de l’aérogare de Mirabel. «Nous devons nous mobiliser et réclamer haut et fort la sauvegarde de cette infrastructure», a-t-elle soutenu.
En ligne depuis le mois de juin, la pétition compte à ce jour quelque 315 signatures. Pour donner du poids à sa requête, Mme Freeman estime qu’il en faudrait encore plusieurs milliers. «À compter du 18 août, je ferai du porte-à-porte dans Mirabel afin de recueillir encore plus de signatures», a-t-elle indiqué.
Condamné à être démoli
Dans son plaidoyer en faveur de la sauvegarde de l’aérogare, la députée néo-démocrate a aussi rappelé qu’au printemps dernier, appuyée par le maire de Mirabel et son conseil municipal, elle avait interpellé à deux reprises la ministre des Transports, Lisa Raitt, à la Chambre des communes, en plus de lui faire parvenir une lettre officielle l’incitant à agir dans ce dossier et ainsi mettre fin au plan de démolition de l’aérogare.
Or, déplore Mme Freeman, la ministre Raitt ne bouge pas et maintient qu’elle ne s’ingèrera pas dans la décision de l’ADM. Pis encore, le gouvernement du Canada aurait donné le feu vert à la démolition de l’aérogare avant même qu’ADM ne rende publique son intention, en date du 1er mai dernier.
«Le gouvernement du Canada savait depuis janvier que l’ADM voulait démolir l’aérogare. Je trouve déplorable cette décision unilatérale, qui s’est prise sans consultation auprès de la communauté d’affaires, des élus et surtout de la population», a laissé tomber Mme Freeman.
Selon elle, l’aérogare de Mirabel pourrait redevenir un moteur économique important pour la région. À quelques semaines de la date butoir qui permettra à ADM d’enclencher le processus de démolition, à la mi-septembre, la seule façon de se faire entendre, insiste Mylène Freeman, demeure la mobilisation.
Pour signer la pétition du NPD, il suffit de contacter le bureau de la députée d’Argenteuil-Papineau-Mirabel au 1 800 268-0737 ou de se rendre sur le site [http://petition.npd.ca/mirabel].