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Inauguration de la bibliothèque Paul-Mercier: une œuvre, un hommage, une invitation

L’extérieur de la bibliothèque Paul-Mercier rappelle la tranche d’un livre

Inauguration de la bibliothèque Paul-Mercier: une œuvre, un hommage, une invitation

Publié le 22/09/2015

On avait peine à ne pas se marcher sur les pieds, il fallait tout de même avoir été invité, lundi dernier, pour franchir le portail vitré de la bibliothèque Paul-Mercier, à Blainville, une institution qu’on inaugurait avec solennité, en présence de la ministre de la Culture, Hélène David. Ce week-end, à l’occasions de trois journées portes ouvertes, et dès lundi prochain, ce sera au tour des Blainvillois de découvrir ce lieu de culture et de savoir.

«Appropriez-vous votre bibliothèque!», a d’ailleurs lancé la ministre à l’intention de ces derniers. Manifestement ravie de participer à cette inauguration, Mme David s’est dite impressionnée par la qualité et la beauté des lieux. «Vous léguez quelque chose d’exceptionnel aux Blainvillois», a-t-elle renchéri, avant de couper le ruban, soulignant le fait que la bibliothèque municipale, plus qu’un lieu de culture, est un milieu de vie qui réunit les générations (songez : on a même prévu des gradins coussinés pour les adolescents).

Moderne et conviviale

De fait, il y en a pour tout le monde, dans ce lieu créé par la firme d’architectes Menkès Shooner Dagenais LeTourneux et construit au coût de 12 millions de dollars. Une fois qu’on a pris note de la vastitude des lieux (le bâtiment s’élève sur deux étages et couvre une superficie de 3 079 m2, soit deux fois plus que l’ancienne bibliothèque), qu’on a remarqué l’impressionnant escalier de bois (un matériau de prédilection) qui trône en son centre et l’allure résolument moderne du décor ambiant, on apprend que la bibliothèque Paul-Mercier s’est enrichie de 80 000 nouveaux documents, lesquels s’ajoutent aux 110 000 existants, pour un ratio de de 3,5 livres par Blainvillois (l’ancien était de 1,89).

À cette collection qui repose déjà sur les rayons, s’ajoutent différents équipements comme des bornes de prêt de document en mode libre-service, un guichet automatisé automatisé pour le retour des documents et des panneaux d’affichage de nouvelles en continu. Des postes informatiques, une section multimédia pour visionner des films, des consoles de jeu vidéo, en fait, chaque groupe d’âge (adulte, ados, enfants) y trouvera des espaces aménagés à son intention, en plus d’une salle multifonctionnelle qui accueillera des évènements culturels, médiatiques, des conférences et différents animations.

Ajoutons à cela que la bibliothèque Paul-Mercier est un bâtiment LEED qui utilise notamment la géothermie, favorise le recyclage, incorpore les contrôles intelligents automatisés et programmables, de même que la lumière naturelle.

Ici et là, des salons de lecture dotés de fauteuils confortables, des zones de silence, mais aussi des espaces favorisant les rapports conviviaux qui viennent bousculer la vocation traditionnelle de la bibliothèque, un lieu où, à une certaine époque, il fallait pratiquement éviter d’éternuer.

Paul Mercier

Évidemment, l’occasion était en tout point approprié pour rendre hommage à celui qui, on l’a reconnu publiquement, fait davantage que léguer son nom à la nouvelle bibliothèque blainvilloise.

Né en Belgique en 1924 et décédé à Blainville en 2013, Paul Mercier a été maire de cette municipalité de 1977 à 1993, avant de faire le saut en politique fédérale, avec le Bloc québécois, lui qui fut député de Terrebonne Blainville, jusqu’en 2000. Tant le maire Richard Perreault que la conseillère Marie-Claude Collin ont eu des paroles élogieuses à son égard, rappelant que sous sa gouverne, Blainville avait connu une développement notable. C’est à lui que l’on doit notamment l’aréna, le centre communautaire et, bien sûr, la première bibliothèque municipale, en 1983. «Il a fait passer Blainville de petite municipalité des basses-Laurentides au rang de grande ville du Québec», a affirmé Mme Collin.

«Il est un exemple d’implication et de persévérance dans le désir de servir», a pour sa part résumé la ministre David.