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«Il faut apporter une nuance entre imprévus et improvisation»— Michelle Courchesne

«Il faut apporter une nuance entre imprévus et improvisation»— Michelle Courchesne

Publié le 15/10/2010

Le gouvernement du Québec a décidé de prendre les grands moyens pour terminer les travaux le plus rapidement possible dans le lac des Deux Montagnes. Pour y arriver, les acteurs impliqués ont décidé de revoir l’ensemble du projet, ce qui implique l’abandon de la phase deux.

«Nous avons décidé de creuser de manière différente le nid de la rivière, ce qui va nous permettre de terminer à la fin du mois de novembre», de préciser le sous-ministre adjoint à l’expertise hydrique, à l’analyse et aux évaluations environnementales, Jacques Dupont.

Les travaux que Québec a entrepris à la tête de la rivière des Mille Îles, au début de l’été, devaient permettre d’augmenter le débit de la rivière de près de 35 mètres cubes. Avec les modifications apportées au projet, le débit de la rivière minimal atteint sera entre 25 et 30 mètres cubes.

Pour le sous-ministre, le bas niveau de la rivière, cet été, et la capacité des villes riveraines à fournir de l’eau à l’ensemble de leurs citoyens ont permis de revoir leur évaluation. «La rivière a atteint 11 mètres cubes cet été et, avec des restrictions, les villes ont quand même réussi à fournir leur population. Nos chiffres préliminaires étaient peut-être trop conservateurs», estime-t-il. Rappelons que le projet est évalué à 6,5 millions de dollars.

Au chapitre des retards au chantier, la présidente du Conseil du trésor, ministre responsable de l’Administration gouvernementale, des Services gouvernementaux et responsable des Laurentides, Michelle Courchesne, a tenu à préciser que les inconvénients survenus étaient normalement imprévisibles pour un chantier d’une telle complexité. «Il faut apporter une nuance entre imprévus et improvisation», dit-elle, indiquant que le gouvernement a pris tous les moyens à sa disposition pour arriver à une solution permettant de terminer rapidement les travaux.

Parmi les imprévus, l’entrepreneur a dû jongler avec deux alertes à la bombe, une grue qui est tombée dans la rivière, la découverte d’une rivière souterraine, l’obligation d’apporter du renforcement aux infrastructures du CN, notamment. «Le plus complexe dans les travaux a été d’assécher la piscine où l’entrepreneur devait creuser», explique le sous-ministre. C’est pour cette raison que le gouvernement a opté pour agrandir le cercle qui est asséché actuellement au lieu d’aborder la phase deux. Une frayère à poissons sera ajoutée au nouveau projet.

Dans les prochains jours, le gouvernement va multiplier ses efforts pour bonifier la communication avec les citoyens. Une vaste campagne sera mise en branle pour expliquer le chantier.

«On peut toujours faire mieux. Quand le maire de Deux-Montagnes nous a parlé du mur antibruit, nous avons apporté des modifications. […] Les travaux répondaient à une solution d’urgence. Maintenant, il faut finir», a répondu catégoriquement la ministre, indiquant que le contrat avec l’entrepreneur prévoit des pénalités si les délais ne sont pas respectés. Pour ce qui est de référer le dossier au Bureau d’audience publique en environnement, la ministre Michelle Courchesne a lancé un non catégorique.