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Il était une fois… l’Afrique

(Photo Pierre Latour)

Il était une fois… l’Afrique

Publié le 30/03/2010

Dimanche matin dernier, alors que les petits s’entassaient sur le tapis bleu déposé par terre à leur intention, sur le sol du Centre communautaire de Blainville, la salle s’est soudainement emplie de sons et de rythmes africains. Devant les spectateurs, à portée de main, l’Afrique: un univers rempli de soleil, où l’ombre est réconfortante. Un univers où les percussions africaines se sont subitement transformées en animaux et où les masques et marionnettes sont devenus génie ou sorcière.

Valérie Maynard

vmaynard@groupejcl.com

C’est dans ce décor aux couleurs à la fois riches et simples, que l’histoire d’Amondo, un petit garçon né d’un œuf, lui-même tombé d’un baobab millénaire, se dessinera. «Ce petit garçon, c’est l’enfant de toutes les familles, tout le village s’en occupera», a-t-on raconté.

Un jour, Amondo, dont le nom veut dire «Le rassembleur», entend l’appel du baobab qui le désigne alors comme celui qui devra libérer la source d’eau. Débutera alors une grande quête où seul le courage d’un enfant pourra changer l’histoire du Monde.

Conte africain

Fabuleuse histoire inspirée de contes africains, Baobab exploite finement sa trame de fond: un baobab, arbre dans lequel sont cachées les âmes des griots, ces célèbres conteurs africains. Une trame autour de laquelle s’articulera tout un monde aux couleurs de l’Afrique. Ainsi, l’auteure Hélène Ducharme a-t-elle voulu exploiter les croyances des peuples africains, leurs rapports aux conteurs et aux sorciers, l’appartenance des enfants au village et non seulement aux parents, leurs rituels initiatiques et leurs références constantes aux sages, ainsi que l’importance pour ces peuples de transmettre leurs valeurs et leurs connaissances, essentielles à leur survie, aux nouvelles générations.

Pour y parvenir, des instruments de musique africains, tels la kora, le balafon, le piano à pouces, les shékeres et le bolon s’animeront pour devenir parties d’une marionnette.

Dans la salle, mis à part quelques cris (peut-être un mélange de peur et de ravissement?), le silence régnait et les petits n’avaient pas assez d’yeux pour voir la suite. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour capter l’attention du jeune public: un petit garçon qui, seul, devra affronter la sorcière bossue, déterrer un os de griot et déjouer le gardien du baobab.

La finale est en soi spectaculaire, alors qu’une pluie de sable, de couscous et de riz annonce la libération de la source d’eau et du coup, la victoire d’Amondo. Pour connaître la programmation du volet Jeune public du théâtre Lionel-Groulx, visitez le [www.theatrelg.com].