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Généreuse Marie-Chantal Toupin

Pour souligner la fin de l’été, Marie-Chantal Toupin signe une prestation dynamique, sincère et bien en voix.

Généreuse Marie-Chantal Toupin

Publié le 17/08/2012

C’est avec une foule monstre que s’est terminée la plus récente saison de la série Place du Village en spectacle, à Sainte-Thérèse. Encore une fois couronnée de succès, la série de concerts en plein air s’achevait le 14 août en compagnie de Marie-Chantal Toupin. Cette dernière y est allée d’une généreuse performance, à l’image de sa personnalité.

Car Marie-Chantal Toupin sait, malgré l’image provocante qui lui colle à la peau depuis l’époque des panneaux-réclames «Regarde-moi dans les yeux», entretenir aussi celle d’une femme humble, accessible et généreuse. Elle tient son public en haute estime, lui témoignant sa reconnaissance par des signes de la main, des œillades complices, des baisers soufflés. Souriante, elle arpente le plateau, n’oubliant jamais d’accorder son attention aux fans occupant toutes les portions possibles du parterre.

On se souviendra aussi de toutes ses participations à L’Autiste Show d’Emmanuel Auger, alors qu’elle partage la scène avec une jeune chanteuse autiste, particulièrement celle où elle s’est présentée sur scène juste après avoir donné un concert complet à Montréal. Marie-Chantal Toupin s’adresse à ses fans avec chaleur, plaisante avec eux, les mettant dans la confidence. Cet amour de son public lui est bien sûr rendu par une foule conquise d’avance, avec force cris et applaudissements, chaque pièce réunissant une belle chorale de spectateurs.

Le nombre des succès radio de la blonde chanteuse est considérable, et plusieurs sont au menu du spectacle pour le plus grand plaisir des fans de tous les âges massés autour de la petite scène. Assise bien sagement sur un tabouret, Marie-Chantal Toupin y va de ballades douces et introspectives telles que Toé c’est moé, Naître ou Sans regrets, incitant le public à entonner les refrains et à balancer les bras au rythme de la musique. Lorsqu’on accélère le tempo, par exemple pour interpréter Cette mélodie ou encore Soirée de filles, elle bouge avec énergie, dansant et tournoyant, incitant la foule à chanter et danser avec elle.

Outre son propre répertoire, Marie-Chantal Toupin revisite aussi les grands succès québécois, américains ou français. Ainsi, en duo avec son guitariste, elle y va d’une reprise de Time After Time de Cyndi Lauper, applaudie dès les premières mesures. Mal d’amour, qu’elle emprunte à Claude Michel, est également très appréciée pour son intensité et longuement saluée. Elle nous livre également sa version de C’était l’hiver, de Francis Cabrel, tirée de l’album Elles chantent Cabrel, projet réunissant de grandes voix féminines québécoises en hommage à l’auteur-compositeur-interprète français.

En plus de sa générosité et de sa simplicité, on apprécie également le sens de l’humour, de l’autodérision de Marie-Chantal Toupin. Cette dernière, que l’on a souvent comparée à Marjo, assume ici cette similitude en reprenant Les chats sauvages et Impoésie, se moquant bien de ses détracteurs.

Pour souligner la fin de l’été, Marie-Chantal Toupin signe donc une prestation dynamique, sincère et bien en voix, où l’artiste s’émeut des manifestations d’affection du public et y répond, établissant ainsi avec lui une relation privilégiée.