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Forum sur les enjeux économiques: une façon de se prendre en main

Le chroniqueur économique au quotidien La Presse, Alain Dubuc, a mis la table pour le premier Forum sur les enjeux économiques de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Forum sur les enjeux économiques: une façon de se prendre en main

Publié le 02/03/2012

Les entrepreneurs et gens d'affaires de la région ont pu se pencher sur les enjeux économiques qu'ils devront surmonter au cours des prochaines années, lors du premier Forum sur les enjeux économiques de la Chambre de commerce et d'industrie Thérèse-De Blainville (CCITB).

Cet événement, qui se déroulait le 21 février, a réuni une brochette de conférenciers et de panélistes qui se sont entretenus sur quatre problématiques particulières.

Le chroniqueur économique au quotidien La Presse, Alain Dubuc, a ouvert le forum avec une conférence portant sur les quatre enjeux ciblés: Le développement durable et la gestion des matières résiduelles, Devenir un employeur de choix, Les médias sociaux en français au service de votre entreprise et L’innovation et la productivité.

M. Dubuc a d’abord signalé que le Québec n’est pas une société aussi riche que ses voisins, notamment du point de vue du produit intérieur brut. Il se trouve au 20e rang parmi les 34 pays siégeant à l’Organisation de coopération et de développement économiques. Il souligne toutefois qu’il ne faut pas regarder que les finances et la productivité: la qualité de vie des gens compte aussi. «Le Québec se classe très haut en matière de mesures de bien-être, qu’on pense à la santé, l’éducation, l’environnement, le logement, etc. Ça permet d’atténuer, mais ça ne répond pas au retard économique que nous avons. La qualité de vie est un argument, mais la richesse est un outil pour la qualité de vie», fait-il remarquer.

Le conférencier a rappelé que le Québec est menacé par son endettement, la concurrence des autres pays en développement et la démographie défavorable. «Le développement économique, la création de la richesse, c’est important, même si nous sommes préoccupés par le développement social», soutient M. Dubuc.

Les Québécois travaillent moins et prennent leur retraite plus tôt. «Chaque heure travaillée au Québec produit moins ou a une valeur moindre qu’en Ontario ou aux États-Unis», indique-t-il. Pour améliorer sa productivité, il faut donc s’attarder à trois points: investissement, instruction et innovation, des points qui rejoignaient, par ailleurs, les thèmes du Forum. «Nous sommes moins productifs parce que notre taux d’investissement est trop bas. Il faut investir dans les procédés, les logiciels, les outils qui permettent d’améliorer les méthodes de travail», estime le chroniqueur.

Par rapport aux médias sociaux, Alain Dubuc a mentionné qu’il s’agissait d’une façon d’innover et d’augmenter sa productivité. Quant au développement durable, il est essentiel de s’y attarder, selon lui. «Nous ne pouvons pas dissocier le développement économique de la qualité de vie et du bien-être», soutient-il.

Puisque la pénurie de main-d’œuvre ira en s’accentuant, il faut savoir accompagner et motiver ses employés. Un bon employeur devra donc intégrer une démarche d’éducation, indique Alain Dubuc.

Il a conclu en affirmant que les attitudes des gens jouent pour beaucoup. «Le Québec n’est pas toujours performant dans les changements parce qu’il accepte difficilement le discours sur la production. […] La seule façon d’avoir de l’aide, c’est de s’aider soi-même. C’est exactement ce que la CCITB propose aujourd’hui. Le Québec irait mieux si plus de régions faisaient pareil», constate M. Dubuc.

Plus de 150 participants se sont déplacés pour l’occasion.