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Financement illégal: <em>«Nous collaborerons avec le DGE»</em>—Ramez Ayoub, maire de Lorraine

Le maire de Lorraine

Financement illégal: «Nous collaborerons avec le DGE»—Ramez Ayoub, maire de Lorraine

Publié le 26/03/2013

Le nom de la ville de Lorraine ressort pour une deuxième fois de la commission Charbonneau, alors que le Directeur général des élections (DGE) interpelle les élus d’une douzaine de partis politiques provinciaux et municipaux, afin de déclarer volontairement toute forme de financement illégal.

En plus des trois grands partis provinciaux, neuf municipalités se retrouvent dans le collimateur du DGE, dont Boisbriand et Saint-Eustache.

«Nous collaborerons avec le DGE», répondait laconiquement Ramez Ayoub, en attendant cette missive de Denis Dion précédée d’un courriel guère explicite quant à cette requêté exceptionnelle motivée par l’amoncellement de déclarations entendues lors des travaux de la commission sur le financement illégal des partis politiques.

Rappelons, pour la petite histoire de cette grande commission, que la juge Charbonneau entendait pour la première fois le nom de la ville de Lorraine de la bouche de Michel Lalonde, président de la fime Génius (autrefois Groupe Séguin), lequel déclarait sous serment avoir versé la somme de 5 000 $ à Me Michel Beausoleil, alors organisateur de l’équipe Ayoub.

Le maire avait alors répondu sans équivoque en déclarant : «Je ne fais pas de la politique de cette manière. (…) Si j’étais au courant de tels actes, je serais le premier à contacter les policiers». Me Beausoleil n’est jamais venu défendre sa réputation.

Les partis politiques provinciaux ont déjà signifié leur intention d’identifier les contributions hors normes,afin de procéder au remboursement qui en résulterait, lesquelles sommes seraient ensuite versées par le DGE au ministère des Finances.

Les municipalités pourraient également récolter les fruits de cette tactique de recouvrement que l’on voit habituellement avec le ministère du Revenu.

«Nous sommes bien équipés pour identifier les sources de financement illégal», alléguait Denis Dion sur les ondes de RDI, mais sachez toutefois qu’il y a prescription de cinq ans et que le DGE ne peut donc remonter que jusqu’en 2008, afin de persécuter les fautifs.

Il semble toutefois que l’équipe d’enquête de l’escouade Marteau ait ostensiblement ralenti ces pratiques frauduleuses, lors de son arrivée en 2009.

Il reste dix-huit mois d’audience pour la commission Charbonneau et encore beaucoup de témoignages importants à venir. Le plus intéressant demeure dans le recoupement de ces témoignages, avec l’avancée de l’enquête policière.