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Ferme Fontana: quand la production ne suffit pas à la demande

Photo Pierre Latour:Nicolas Fontana produit de l’ail biologique, un produit local en forte demande.

Ferme Fontana: quand la production ne suffit pas à la demande

Publié le 17/08/2011

La ferme Fontana de Mirabel est une autre belle histoire à succès dans le secteur agricole biologique des Laurentides.

Même si son propriétaire ne vit pas encore de sa production — surtout composée d’ail biologique – Nicolas Fontana a bon espoir que cela survienne un jour. «La ferme vit d’elle-même, mais j’investis tous les profits dans l’entreprise», affirme celui qui travaille en parallèle dans une entreprise spécialisée dans la culture de saules.

À sa cinquième année d’existence, sa ferme est passée d’une production d’environ 13 000 bulbes d’ail à 110 000 bulbes. Le cultivateur a pour objectif de passer à 150 000, voire 200 000 bulbes, l’an prochain. «La progression est nette et belle, soutient-il. Je loue deux terres agricoles, l’une au Centre de formation agricole de Mirabel, l’autre au Jardin des anges. J’ai 4 ha en tout. Je manque d’ail chaque année. Il y a une forte demande de tresses d’ail. L’ail du Québec est très recherché. Parce que mon ail est bio, c’est un plus.»

Depuis deux ans, il compte sur l’aide de travailleurs saisonniers pour l’aider à accomplir la tâche. Les moyens financiers et mécaniques restent parmi les défis à relever comme producteur biologique. Envisager d’être propriétaire de sa propre terre reste utopique, surtout dans les Basses-Laurentides compte tenu de leur valeur élevée, constate-t-il. Malgré tout, il ne regrette pas son choix de s’être lancé dans cette aventure à l’aube de sa trentaine. «Je sens que les gens sont plus tournés vers les produits biologiques. Chaque année, j’ai une nouvelle clientèle. Elle augmente d’environ 200 personnes chaque année, juste à la ferme», constate-t-il.

Au cours des dernières années, il a commencé à distribuer son ail – il cultive également diverses variétés de tomates, des échalotes grises et des radis — à des restaurateurs comme ceux du Pied de cochon et de l’Eau à la bouche. On retrouve également son ail dans les IGA Girard de la région.