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Don d’ovules: une autre tentative

C’est maintenant le facteur temps qui joue contre Mégane et Matisse.

Don d’ovules: une autre tentative

Publié le 10/04/2012

Chapitre 7
Août 2011: dans lequel on apprend qu’il faudrait (parfois) se méfier des âmes trop charitables.

«Légèrement sonné des quelques uppercuts reçus bien malgré eux, notre couple n’a pas l’intention de baisser les bras. Bien au contraire! Ils iront jusqu’au bout, promettent-ils. Et même si leurs trois dernières fées se sont évaporées dans la constellation du Scorpion, ils trouveront leur bébé étoilé. Promis.»

Bien que leurs trois donneuses se soient avérées inaptes à honorer le contrat qu’elles leur avaient promis, soit la vente de leurs ovules au couple, elles ne décourageront pas Matisse qui, encore une fois, tentera de trouver une donatrice digne de confiance.

Par le biais de forums de discussion, il clavarde avec une jeune universitaire de 21 ans qui s’avère une personne sérieuse. De plus, cette dernière connaît bien les tenants et aboutissants entourant l’utilisation clinique de l’ovocyte puisqu’une amie à elle est déjà en processus de don pour un couple.

«Après trois échecs consécutifs, nous étions désormais plus directifs dans nos approches. Comme elle souhaitait être payée pour son don, nous nous sommes entendus pour une compensation financière et pour ses disponibilités à venir en clinique», mentionne Matisse.

Toutefois, quatre jours plus tard, la donneuse leur fait faux-bond. Un stage à réaliser et une sœur subitement très malade forcent la jeune femme à se décommander. «Pourquoi a-t-elle changé d’idée? Je ne sais pas», indique Matisse. «Peut-être a-t-elle était dissuadée par ses parents?», questionne pour sa part Mégane.

L’histoire en reste là et les recherches reprennent, mais plus pour très longtemps. Du fait d’un certain désarroi qui anime désormais le couple, celui-ci se risque à rappeler la première donneuse.

«Nous étions rendus au point où nous n’avions plus aucune solution de rechange. Nous avons alors songé à la retracer et lui offrir les 5 000 $ qu’elle demandait au départ. La requête a été envoyée par courriel.»

Au bout d’une semaine, celle-ci leur répond. Moyennant l’offre monétaire du couple, c’est-à-dire 5 000 $, elle est prête à accepter le contrat. Par contre, elle est à Cuba et va épouser un Cubain sous peu. Il leur faudra attendre son retour, prévu vers la fin octobre ou début de novembre, avant d’enclencher les procédures.

«Nous étions un peu pressés par le temps, car les tests que nous avions faits étaient valides seulement pour une année et ils arrivaient à échéance le 1er décembre. Son retour tardif ne nous laissait que très peu de marges de manœuvre.»

Géographie et pays obligent, les communications sont lentes et les missives qu’ils s’échangent d’un pays à l’autre prennent du temps à parvenir à destination.

Le facteur temps joue maintenant en leur défaveur.

Alors que les occasions ratées sont un leitmotiv dans la vie de Matisse et Mégane, il se créé finalement un miracle.

Un miracle nommé Anne.