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Divertissantes Baronettes

Photo Pierre Latour

Divertissantes Baronettes

Publié le 09/08/2011

Quand un spectacle est sans fondement, alors on dit qu’il s’agit d’un divertissement. Voilà qui explique le titre de ce texte quant au tout dernier Jeudi Show de la Ville de Blainville avec les Baronettes.

Elles sont trois comédiennes chanteuses, nommément Marjorie Audet, Olyvia Labbé et Julie Cantin-Béliveau qui, au sortir de leurs études, ont mis sur pied ce spectacle destiné à faire revivre la musique des années 1950 et 1960.

 

Disons tout de suite que la grande difficulté était de performer sur des bandes sonores, sans musiciens donc, et constamment sur des up tempo, ce qui a tendance à tout aplatir et l’impression de pot-pourri sans relief qui en résulte avait tendance à agir négativement sur l’intérêt de la représentation.

 

Un batteur, un bassiste et une guitare auraient suffi à insuffler ce qu’il manquait pour y croire pleinement.

 

Déjà que les années 1960 étaient loufoques, certes, mais absolument insipides du point de vue musical (même les Beatles délaissaient le yéyé sur Rubber soul, en 1965), alors des reprises ne pouvaient de toute façon transcender l’original que l’on interprétait à l’époque en lip-sync, sur de fausses guitares et des batteries en carton.

 

L’on constatait d’ailleurs que ce qui fut puisé dans les années 1950 (Rock around the clock, Don’t be cruel et All shook up) était musicalement beaucoup plus relevé que ce qui a suivi de la part de Jeunesse d’aujourd’hui (Ces bottes sont faites pour marcher, Ma Harley-Davidson). Il faut aussi préciser que La vie en rose (1946) détonnait avec le thème.

 

Mais, côté divertissement, les filles se débrouillent bien et elles chantent juste sur les pas de danse sautillants de l’époque. Disons que c’est un spectacle que grand-maman aimerait pour la nostalgie et que sa petite-fille appréciera pour son énergie et son entrain.

 

Quoique la petite foule qui débordait du chapiteau du parc Marc-Aurèle-Fortin semble avoir beaucoup apprécié ce divertissement estival qui se prête fort bien à la fête.

 

Steven Faulkner, le 11 août

 

Comment mieux clore la série des Jeudi Show qu’avec le grand cow-boy des villes, Steven Faulkner, le 11 août, au Parc équestre, que l’on rejoint par le chemin du Plan-Bouchard.

 

On entend immédiatement Si j’avais un char en pensant au compositeur, parce que celui qui a longtemps bourlingué sous le nom de Cassonade, en compagnie de Senior Plume, est un compositeur marquant des années 1970.

 

Sur ses deux derniers disques l’on retrouve de très jolies choses telles que Les Briquets et il faut savoir qu’une heure passée en compagnie de ce personnage et Son grand cheval noir d’amour laisse toujours un souvenir prégnant dans la mémoire, celui d’avoir rencontré quelqu’un qui a de vraies choses à dire, quelque chose comme un libre penseur.

 

Cet ultime spectacle estival de la Ville de Blainville débute dès 19 h 30, beau temps mauvais temps grâce au petit chapiteau.