Si son allocution, tenue deux jours seulement après le dépôt du budget 2014 de la Ville, s’est forcément retrouvée teintée par la préoccupante situation financière qui prévaut à Sainte-Anne-des-Plaines depuis les dernières années, elle portait surtout sur les moyens à prendre pour l’améliorer.
«Je suis ici pour fouetter les troupes», a‑t‑il confié, quelques minutes avant de prendre publiquement la parole. Parce que même s’il se réjouit d’avoir limité l’augmentation de la taxe résiduelle à seulement 1,96 % (voir autre texte), le maire souligne que la Ville a tout de même dû emprunter 440 000 $ «pour faire l’épicerie», ce qui ne lui plaît pas outre mesure. «Mais je ne suis pas ici pour parler du budget, mais des choses qu’on peut faire ensemble. Mon but, c’est de développer un partenariat avec la communauté, et particulièrement avec la communauté d’affaires», a‑t‑il fait valoir.
Implication du milieu
Élaborée en trois temps, la conférence de M. Charbonneau a d’abord fait état des causes et origines (réforme Ryan, loi sur la police, arrivée de la CMM, entre autres) et de la situation actuelle («Ça ne va pas mieux, dira M. Charbonneau, mais c’est moins pire»), mais surtout des pistes de solution à envisager pour sortir Sainte-Anne-des-Plaines de sa torpeur.
Ces pistes de solution succéderont à plusieurs gestes déjà posés depuis quatre ans, comme la mise sur pied de l’organisme Héritage Anneplainois, grâce à qui l’église de Sainte-Anne-des-Plaines bénéficie actuellement d’une cure de rajeunissement, les travaux de mise aux normes à la grange Chaumont, auxquels ont notamment contribué les Chevaliers de Colomb et quelques commerçants, la restauration du centre-ville qui s’est amorcée, l’obtention des Fleurons du Québec, l’installation de jeux d’eau et autres.
Poursuivant, M. Charbonneau a parlé de ces pistes de solution qui sont autant d’opportunités porteuses de vision d’avenir, avec toujours en tête la devise de Sainte-Anne-des-Plaines, Cordiale et champêtre. «C’est là que vous, commerçants, entrez en jeu», a‑t‑il lâché.
Parmi ces pistes, le prolongement de la piste cyclable qui pourrait, au bas mot, amener 3 000 visiteurs par semaine à Sainte-Anne-des-Plaines, l’enfouissement des fils électriques pour embellir le centre-ville, dont le noyau villageois pour être redessiné, le circuit patrimonial (déjà disponible mais qui pourrait être utilisé davantage) et dont le but est précisément d’augmenter l’activité économique.
Pour le reste, le maire espère que des gens se porteront volontaires et prendront des initiatives. «Pourquoi ne pas avoir un chemin du terroir ou devenir membre de l’Association des plus beaux villages du Québec?» a‑t‑il lancé. Pourquoi ne pas instaurer des concerts à l’église, développer du tourisme religieux, mettre sur pied un marché de Noël, bâtir une tour d’observation?
Plaidant en faveur du capital humain, la plus grande richesse à Sainte-Anne-des-Plaines, estime‑t‑il, le maire a conclu en soulignant que la meilleure façon d’augmenter l’activité économique, c’est de créer de la richesse. «Nous, on va s’occuper du Pacte rural, de la police et de la CPTAQ. Mais pour le reste, ça va nous prendre des leaders.»