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Devenir parents, prise 2

Alors que l’espoir renaît chez Matisse et Mégane dans leur tentative de devenir une famille d’accueil pour un jeune garçon maltraité

Devenir parents, prise 2

Publié le 23/03/2012

Chapitre 3 
2006: dans lequel on constate que le mot espoir devrait toujours être pris à la légère

«Les grandes déclarations étant ce qu’elles sont, c’est-à-dire des projections aux retombées parfois incertaines, le jour vint où la possibilité d’avoir un fils illumina les jolis minois de notre couple. L’espoir venait de renaître. Ils ne pourraient peut-être pas câliner un garçonnet tremblotant sur des jambes encore incertaines en tenant fermement un toutou dans ses bras, mais un autre, un peu plus grand, qu’ils aimaient déjà. Les étoiles s’étaient enfin alignées pour eux.»

C’est ainsi que nous retrouvons Matisse et Mégane quelques années plus tard. Désormais établis dans la MRC de Deux-Montagnes, ces derniers tissent des liens amicaux avec leur entourage.

«Un ami à moi s’est confié un jour. Il me racontait que dans sa famille, un jeune garçon de 12 ans, malade, vivait avec un père irresponsable et une belle-mère qui le maltraitait. Son frère aîné avait été placé dans un centre spécialisé et il restait ce jeune garçon, très négligé, laissé seul à lui-même. La DPJ attendait une plainte officielle pour agir. Or, la grand-mère, très protectrice de l’enfant, faisait son nécessaire pour éviter que son petit-fils ne soit placé au même centre que son frère. Elle s’en occupait le plus possible et souhaitait trouver une famille d’accueil chaleureuse pour lui.»

Alors que Matisse écoute cette histoire, un déclic se produit dans sa tête. Et si la vie lui offrait une seconde chance de devenir famille d’accueil? Après avoir discuté avec sa femme et son fils de cette nouvelle opportunité, il contacte la grand-mère du garçon qui pressent, sans l’ombre d’un doute, que ce couple pourrait être la famille idéale pour son petit-fils. Elle les met au courant du cheminement particulier de l’enfant, de ses problèmes de santé physique et du retard qu’il affiche en raison de la négligence parentale.

«Nous avons gardé un contact serré avec la dame pendant six mois. Entre-temps, elle a approché la DPJ en lui demandant d’entrer en contact avec nous. Elle nous considérait comme des amis de la famille et, par conséquent, fiables pour son petit-fils.»

Malheureusement, le coup de fil tant attendu de la DPJ n’aura jamais lieu. C’est plutôt celui de la mère biologique de l’enfant qui retentit. Et la requête est sans appel, elle veut récupérer son enfant.

«La grand-mère ne voulait pas qu’elle revienne. Et elle avait raison. Quelque temps plus tard, la mère retombait dans les affres de la drogue et le petit était placé dans le même centre spécialisé que son frère.»

Dépité, le couple goûte à des frustrations énormes. L’attente et l’espoir ont fait place désormais à une amère déception, voire du désabusement.

Leur rêve de devenir des parents adoptifs avorte encore une fois.

À LIRE ÉGALEMENT

Chapitre 1

1995: dans lequel on fait  la connaissance de Matisse et de Mégane

Chapitre 2

2001: dans lequel on comprend que le mot famille peut avoir plusieurs sens

Chapitre 4

2010: dans lequel on s’aperçoit très rapidement qu’un ovule a un prix et ses donneuses, aussi.

Chapitre 5

2010: dans lequel on apprend que les fées sont véritablement des personnages mythiques