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Développement et Paix: en campagne pour lutter contre la faim

Mgr Morissette

Développement et Paix: en campagne pour lutter contre la faim

Publié le 14/03/2014

Une seule famille humaine, de la nourriture pour tous. C’est le slogan retenu par les artisans du mouvement Développement et Paix qui souhaitent, pour leur collecte de fonds annuelle effectuée durant la période du carême, mettre l’accent sur l’importance de la souveraineté alimentaire comme pilier de toute action contre la faim.

Réunis en conférence de presse le 3 mars dernier, les responsables de cette collecte de fonds qui se déroule sur tout le territoire des Basses-Laurentides, incluant Saint-Jérôme, ont insisté sur la nécessité de donner aux 842 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde. «C’est le pape François qui a lancé le thème choisi pour la campagne du carême», fait remarquer Pierre Morissette, évêque de Saint‑Jérôme.

Chez Développement et Paix, on considère que la faim n’est pas causée par le manque de nourriture, mais bien par un manque de justice. «Assurer la sécurité alimentaire de chaque enfant, femme et homme, fait partie intégrante de la vision que Développement et Paix a d’un monde meilleur où le bien-être et la dignité humaine sont primordiaux. Il y a de la place pour tout le monde autour de la table», explique Mgr Morissette.

«Même dans des pays comme les États‑Unis et le Canada, l’insécurité alimentaire est en progression. Le pape a invité les Caritas nationales à se préoccuper de cette question», souligne‑t‑il.

À Saint-Jérôme, Développement et Paix, un organisme soutenu par l’Église depuis 45 ans, s’active. Mgr Morissette prévoit d’ailleurs trouver un responsable pour la collecte de fonds dans chacune de ses paroisses, et même deux si possible.

L’objectif? Amasser un fonds pour secourir des pays lors d’un important conflit ou une catastrophe. Dix pour cent des recettes y sont consacrées. Pensons évidemment à Haïti, presque détruit à la suite du violent tremblement de terre de janvier 2010, où l’organisme (celui d’ici, mais aussi ceux d’ailleurs) a consacré de l’argent à la reconstruction de centaines de maisons. Et aussi en Indonésie, après le tsunami. Sans personnel sur place, l’organisme s’associe à des ONG à cette fin.

Plus tard en 2014, l’organisme mènera une autre campagne, cette fois pour venir en aide aux Philippins, qui ont récemment été touchés par un typhon, et aux Syriens qui ont subi d’énormes pertes durant le conflit armé.

«On va chercher entre 50 000 $ et 60 000 $ par année pour le financement des opérations régulières de Développement et Paix, mais je trouve que ce n’est pas assez pour un diocèse comme Saint-Jérôme, qui compte 400 000 personnes. Si chacun des baptisés du diocèse donnait un dollar, on amasserait au‑delà de 400 000 $. Si on atteignait cet objectif, ce serait extraordinaire», souligne Mgr Morrissette.

À Saint-Eustache, c’est Jules Théorêt qui est aux commandes de la présente campagne; à Sainte-Thérèse, Andrée Turgeon; à Rosemère, Bois-des-Filion et Lorraine, Marcel Guay, et à Blainville, Lucie Ménard.

En plus des diverses activités de sensibilisation dans la région, Saint-Eustache tiendra un souper à contribution volontaire, le 21 mars, au centre communautaire Jean-Labelle, à 18 h, avec le conférencier invité Humberto Ortiz Roca, consultant de l’ONG SEA, à Lima.