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Des conseils et du réconfort au bout du fil

Des conseils et du réconfort au bout du fil

Publié le 04/02/2011

(N.D.L.R.) – Les salles d’urgence débordent! Avant de s’y présenter, d’autres options s’offrent toutefois aux personnes inquiètes de leur santé. Après un texte de mise en situation, paru dans ce journal la semaine dernière, voici un premier texte proposant des choix autres que les salles d’urgence.

Inquiet de notre état de santé ou de celui de notre enfant? Il suffit d’un appel téléphonique pour être rassuré avec la ligne Info-Santé.

Le numéro à trois chiffres 8-1-1, le seul pour l’ensemble des Québécois, a été mis en ligne en mai 2008. En 2009-2010, plus de 148 700 appels ont été répondus par l’Info-Santé régional des Laurentides, qui couvre l’ensemble de la région.

Ce service permet aux usagers de joindre un professionnel de la santé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, s’il s’agit d’un problème non urgent. Cela permet de réduire la pression sur les intervenants de la première ligne.

La chef au service des communications du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, Line Des Trois Maisons, affirme que c’est toujours la première information qu’elle véhicule. «Avant de se présenter à l’hôpital, sauf en cas d’urgence, appelez le 8-1-1. Ils vont vous le dire s’il faut se présenter ou non à l’urgence», souligne-t-elle.

Le directeur des services aux adultes et des services généraux du CSSS de Thérèse-De Blainville, Jean-Philippe Cotton, mentionne que pour la région des Laurentides et la période du 2 au 29 janvier 2011, parmi «tous les appels en lien avec des manifestations ou des symptômes du système respiratoire ou des symptômes d’allure grippale, seulement 10 % ont nécessité une référence à une urgence d’un centre hospitalier». «C’est donc dire que dans 90 % de ces cas, on n’a pas recours à l’urgence. Plus de la moitié de ces situations (53 %) sont réglées par un simple appel à l’Info-Santé et 37 % se soldent par une référence autre qu’à l’urgence (exemple: référence à un service du CLSC, à une pharmacie, à un organisme communautaire et autres)», affirme-t-il.

Au bout du fil, les usagers pourront parler avec un infirmier d’expérience qui veillera, selon un protocole standardisé, à les renseigner et les apaiser, fait savoir Jacques Bérubé, coordonnateur régional de l’Info-Santé et de l’Info-Social des Laurentides. En cas de doute, les intervenants pourront valider leurs perceptions avec une personne-ressource.

Pour l’usager, l’attente au téléphone est minime puisque si aucun téléphoniste de l’Info-Santé régional n’est disponible, l’appel est directement redirigé vers une autre centrale au Québec.

Un service qui a ses limites

Maman de deux fillettes, Julie Raymond a profité des conseils d’un des téléphonistes-infirmiers à trois reprises, dont une fois en pleine nuit. «Ç’a été très rassurant de savoir que je pouvais parler à un professionnel en pleine nuit. Il a su me conseiller pour soulager ma fille qui avait tous les signes d’une otite. Je suis allée à la clinique le lendemain», raconte la Marthelacquoise qui a également aimé, lors d’une autre situation, que l’infirmière prenne la peine de la rappeler pour la tranquilliser tandis qu’elle était enceinte.

Une autre mère de famille, habitant Sainte-Thérèse, Élisabelle St-Jarre, indique avoir utilisé le service à plusieurs reprises. «Avec trois enfants, ça devient un incontournable, mais malgré la gentillesse de la dame en ligne et le peu d’attente au téléphone, ce n’était pas probant, raconte-t-elle. Chaque fois, on m’a dit d’aller consulter. Ils n’avaient pas de réponses. J’ai consulté presque chaque fois une clinique de la région.»