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Des citoyens en colère

(Photo Michel Chartrand)

Des citoyens en colère

Publié le 02/07/2010

Les citoyens du secteur du quartier des Hirondelles, résidants de la rue des Sarcelles, sont en colère. Pourquoi? Le 28 mai dernier, un de leur voisin, Bernard Maziade, résidant de Blainville depuis 2001, a été victime d’un important incendie qui a débuté en arrière de sa résidence. Résultat: l’ensemble de sa maison a passé au feu. Sur son terrain, on retrouve que les fondations de sa résidence.

«Les assureurs sont clairs: si les pompiers seraient arrivés plus tôt, ça aurait été un simple feu de balcon», a-t-il déclaré, le 28 juin dernier, en présence du conseil municipal du secteur, Louis Lamarre, et de l’ensemble des résidants du secteur.

Réunis à la demande du conseiller municipal du secteur, membre de l’opposition, et du chef de la formation de Notre Blainville, Florent Gravel, les citoyens ont tous uni leurs voix pour dénoncer le manque de protection au niveau de la sécurité incendie à Blainville. «La Ville de Blainville ne protège pas ses citoyens. Avec ce feu, on a la preuve qu’il n’y a pas eu de résultats satisfaisants. Je pense qu’une vie vaut mieux qu’un million de dollars», a dénoncé l’un des voisins, Wilbrad Cormier, visiblement mécontent de la situation.

Le soir du feu, selon l’interprétation de l’ensemble des citoyens, les policiers sont arrivés sur les lieux dans les 15 à 20 minutes qui ont suivi le commencement de l’incendie. Pour ce qui est des pompiers, de l’avis général, le temps a dépassé largement les 25 minutes. «La sécurité des citoyens devrait être la première priorité pour une administration municipale», a dénoncé Wilbrad Cormier.

À l’arrivée des pompiers, les flammes avaient déjà rasé une bonne partie de la maison. Les pompiers se sont préoccupés des maisons voisines pour éviter la propagation des flammes. «Faut-il qu’elle attende (l’administration municipale) qu’il y ait un décès pour qu’ils prennent une décision?» dénoncent les voisins.

«Nous, du parti Notre Blainville, croyons que le feu qui a détruit la résidence du 9, rue des Sarcelles ramène la nécessité d’avoir un vrai débat sur la pertinence d’avoir des pompiers en caserne 24 heures sur 24, et ce, 365 jours par année. C’est la raison pour laquelle nous tenons cette conférence de presse afin de sensibiliser les Blainvillois sur l’irresponsabilité de l’administration du maire Cantin», a reproché Florent Gravel, accompagné de plusieurs de ses candidats lors de la dernière campagne électorale.

En effet, depuis plusieurs années, à Blainville, il n’y a pas de pompiers en service dans la caserne les soirées et les nuits en semaine ainsi que les fins de semaine. Une raison qui, selon l’administration municipale, s’explique par la convention collective des pompiers. «Malgré cet événement, M. Cantin ne voit toujours pas l’importance d’ouvrir les casernes de 18 heures à 8 heures les lundis et de 22 heures à 6 heures les autres jours de la semaine, il va sans dire que son inaction fait augmenter de plusieurs minutes, minutes qui sont extrêmement importantes, le temps que prennent nos pompiers avant d’arriver sur les lieux d’un sinistre», a continué le chef de Notre Blainville.