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Dépanneur Couche-Tard de Boisbriand: la CSN dénonce les représailles de la direction

Des membres de la CSN ont manifesté

Dépanneur Couche-Tard de Boisbriand: la CSN dénonce les représailles de la direction

Publié le 29/10/2012

Pancartes à la main et trompettes bruyantes, des membres de la CSN des Laurentides se sont pointés devant le Couche-Tard du boulevard de la Grande-Allée, à Boisbriand, jeudi après-midi, afin de dénoncer les gestes de représailles de l'employeur dont les sept travailleurs viennent de se syndiquer.

La CSN des Laurentides a aussi annoncé qu’elle venait de former un comité de vigilance pour surveiller de près la direction du Couche-Tard situé au 1000, de la Grande-Allée.

Depuis que les salariés de cet établissement ont reçu leur accréditation syndicale, le 12 octobre dernier, les mesures disciplinaires se sont multipliées, affirme la CSN.

En deux semaines, quatre travailleurs ont reçu un avis disciplinaire. L’employeur a aussi congédié l’un de ses employés salariés. La CSN conteste ces mesures, jugeant qu’elles visent à punir des employés pour leurs activités syndicales.

«Les syndicats CSN des Laurentides n’accepteront pas que Couche-Tard nie le droit de se regrouper à ses employés de Boisbriand, prévient Louise Jetté, la présidente du Conseil central des Laurentides (CSN). Nous sommes totalement avec eux; c’est notre mission première de soutenir ceux qui se battent pour améliorer leurs conditions de travail. Et chez Couche-Tard, le roi des plaintes à la Commission des normes du travail, nous savons pertinemment qu’il y a beaucoup à faire». Jointe par téléphone à ce sujet, la responsable des communications au siège social de Couche-Tard, Denise Devault, a fait savoir que «depuis un an et demi, la direction de Couche-Tard ne commente pas de dossiers de la CSN».

«On ne veut pas revivre ce qu’on a vécu à Saint-Hubert depuis un an et demi», affirme Jean-Pierre Larche, conseiller à la CSN, en faisant allusion aux 18 employés qui s’y étaient fait congédier.

François Desjardins, qui travaille au Couche-Tard de Boisbriand depuis un an, affirme avoir lui-même reçu un avis disciplinaire pour n’avoir pas prévenu la direction de l’établissement d’un filet d’eau qui coulait du plafond. Selon lui, le dégât d’eau était léger, mais il avait pris la peine d’installer un seau. Il estime que son omission ne méritait pas qu’on le blâme pour un «grave problème».

Le jeune Desjardins constate que l’ambiance a bien changé depuis le départ, au début octobre, du gérant avec lequel travaillaient les sept employés. «Il y a eu un changement dans l’atmosphère: il y a beaucoup de tensions», indique-t-il.

Si les employés ont tenu à se syndiquer, ce n’est pas sans raison, soutient François Desjardins. «On travaillait souvent seul; on ne pouvait pas aller manger ni même se rendre aux toilettes», dit-il.

En se syndiquant, les employés pourront négocier une première convention collective afin de faire respecter leurs droits tel que le prévoit la Commission des normes du travail. Ils souhaitent également une hausse salariale pouvant atteindre 12,80 $ de l’heure ainsi que quatre jours de maladie payés, ce qu’ils n’ont pas présentement.

À l’heure actuelle, cinq établissements de la chaîne Couche-Tard comptent des employés syndiqués. Trois autres Couche-Tard mènent actuellement des négociations en vue d’établir leur première convention collective: celui de Saint-Liboire, en Montérégie, celui de l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, et un autre à Pierrefonds, dans l’ouest de Montréal.