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De production médiatique en festival

De production médiatique en festival

Publié le 07/06/2011

La chose est peut-être moins connue, elle n’emplit pas moins les auditoriums, celui du Théâtre Lionel-Groulx, notamment, qui accueillait les finissants de Communication et cinéma, le jeudi 26 mai, à l’occasion d’un évènement de fin d’études appelé Festival New Wave.

Quelque 46 étudiants issus du cours Production médiatique portaient alors devant le public le fruit de connaissances acquises au cours des deux dernières années au collège Lionel-Groulx. Six courts-métrages, une émission culturelle et deux revues, voilà donc le menu d’une soirée festive dont le carburant principal demeure avant tout la créativité.

Cette capacité, ou du moins cette enthousiaste volonté de transformer une idée en œuvre d’art se sera donc manifestée sur la pellicule, alors qu’on nous prenait pour témoins de la vie qui passe, notamment quand elle se manifeste de l’intérieur et qu’elle mène son protagoniste «là où il se sent le mieux», de la ville à la forêt, comme l’Étienne de 239, rue des Ancêtres, un film d’Émilise Lessard-Therrien, qui lançait fort bien cette soirée.

La chose précédait de quelques bonnes enjambées un autre bijou intitulé Je porte mon film, présenté en deuxième partie, un essai éminemment personnel de Francis Cyr-Barette qui tient, en fait, en trois mots («Moi, mon film…»), une réplique mise dans la bouche de personnages évoluant sur le site d’un ciné-parc apparemment désaffecté. Nous avions là, nous a-t-il semblé, un véritable film d’artiste, une œuvre de questionnement et de réflexion sur le médium cinéma et sa portée, son bouillonnement d’idées et d’émotions, le tout bénéficiant d’un traitement nerveux et d’une esthétique pleinement assumée et cohérente.

L’amour-obsession-jalousie-qui-détruit était vécu jusqu’au bout du poing dans Réflexion, un film de Roxanne Julien, qui précédait une œuvre d’anticipation de Samuel Godard, lequel imaginait un monde sans issue, peuplé de dangereux zombies. Il y avait aussi Dualité, de Jean-Philippe Baril, deux histoires de couple pas très jojo qui périclitent dans l’alcool pour un, la violence pour l’autre, de même que Blanchi, de Samuel Landry, qui relatait un épisode de criminalité juvénile, teinté de poudre, d’alcool, de sexe et d’un certain humour.

Le tout était entrecoupé d’un magazine culturel tourné en mode télé, une jolie réalisation de Samuel Brisebois qui, suivant les pérégrinations de son animatrice Émilie Poirier, nous faisait découvrir un pan de la relève artistique en animation 3D, en humour et en musique.

Enfin, la proposition globale contenait également deux revues tout en couleurs et sur papier ciré, l’une appelée Le Goinfre, un projet dirigé par Amélie Hogue, avec la complicité de Geneviève Lavertue, Maude B. Corbeil et Krystel Thibault. On y traite de bouffe, dans un angle qui n’exclut pas la mode, la science, le cinéma et surtout la passion pour tout ce qui fait vibrer la papille.

Pour sa part, le rédacteur en chef de la revue In Extremis, Olivier Lefebvre, comptait sur ses collaboratrices Camille Villeneuve, Laurence Larose et Josyanne Grenier pour produire un numéro qui parlerait de cinéma, de graffiti, d’arts visuels, de musique et de tatouage, tout en proposant des sorties peu coûteuses puisque, dit-il, «avec notre PM M. Charest, il faudra se boucler la ceinture pour s’instruire l’année prochaine.»

À noter que cette cohorte de finissants s’exécutait sous la responsabilité des enseignants Pierre W. Fontaine et Pascal Gemme.