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Danse: obscure envolée d’Estelle Clareton

Présents sur scène du début à la fin, les 11 danseurs de S’envoler évoluent collés les uns contre les autres, parfois au point d’entraver le mouvement.

Danse: obscure envolée d’Estelle Clareton

Publié le 05/04/2012

Dans une chorégraphie de groupe expressément souhaitée ainsi, Estelle Clareton a voulu mettre en relief la dualité de ses deux cultures. Sa danse témoigne d’ailleurs de son tiraillement constant entre le lieu d’où elle vient, la France et celui où elle habite, le Québec. De cette ambivalence est née S’envoler, une œuvre largement inspirée des comportements des oiseaux migrateurs.

 

Ce qui se traduit sur scène par des danseurs, 11 au total, constamment collés les uns sur les autres, telle une couvée d’oisillons, à la fois apeurés et en quête de liberté, donnant lieu à des hésitations et des maladresses, mais aussi de grandes envolées.

Dans l’air cependant, flottait toujours cette impression de retenue, comme si les danseurs, pourtant justes dans leur interprétation, étaient constamment ramenés à l’émotion du groupe, restreints s dans leur propre corps, une dualité dans le mouvement et l’émotion dont les sous-entendus se sont révélés difficile à capter.

Au final, on retiendra une certaine redondance, autant dans le rythme que l’émotion, que même l’arrivée du loup qui incarne pourtant la menace et provoque la peur n’est pas parvenue à briser. le tout, enrobé des éclairages subtils de Martin Labrecque.

Semaine Québec-danse

S’envoler était le dernier spectacle de danse de la saison 2011-2012 d’Odyscène. D’autres activités reliées à la danse sont toutefois à venir, alors que dans le cadre de la semaine Québec-Danse, Odyscène, en collaboration avec Pieds de M, invite les gens à assister aux répétitions publiques de la troupe de danse, les 28 avril, de 17 h à 19 h 30, et 29 avril, à 15  h et 18 h. Les répétitions se dérouleront dans le hall d’entrée du Théâtre Lionel-Groulx et l’entrée est gratuite.

Également, en prélude au long métrage L’artiste, le 29 avril, à 16 h et 19 h 30, Odyscène propose la projection du court-métrage d’Alan Lake, une vidéo-danse intitulée Là-bas, le lointain, d’une durée de 18 minutes. Le coût d’entrée est de 6 $. La projection débutera tout de suite après la répétition publique de la pièce Les Ponts vibrants de Marie-Êve Farmer, présentée gratuitement à 15 h et à 18 h 30, dans le hall d’entrée du Théâtre. Pour plus de détails, visitez le [www.odyscene.com].