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Cynthia Sardou: après la tragédie, le bonheur à Bois-des-Filion

Le 21 juillet 2012

Cynthia Sardou: après la tragédie, le bonheur à Bois-des-Filion

Publié le 04/09/2012

Le jour vint où tout bascula tragiquement dans la vie de Cynthia Sardou. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1999, la jeune femme est kidnappée, puis violée par trois criminels, dont deux sont des récidivistes. L’horreur est relatée dans un livre Appelez-moi Li Lou, publié en 2005, ou elle explique l’inacceptable.

«Vous savez, ce livre a été un exutoire et non un règlement de compte envers ma famille. C’était un cri du cœur, un appel au secours. J’ai écrit ce que je n’avais pas pu dire de vive voix», explique-t-elle avec simplicité.

À la suite de la sortie de son livre, les messages et les témoignages affluent de toute part. On se confie à elle, on lui raconte des horreurs qu’on a vécues soi-même, mais surtout l’on compatit. Parce que son calvaire a laissé des traces, tant chez le lecteur que chez les victimes. «Ça m’a pris dix ans pour m’en sortir», avoue Cynthia Sardou.

Peu après l’agression dont elle est victime, elle reprend le collier en se remettant au travail. Dans le journalisme, les nouvelles n’épargnent jamais celui qui le pratique, et ce, peu importe dans quel état émotionnel il se trouve. Cynthia ne fait pas exception à la règle. On lui confie des dossiers qui nécessitent le port de la cuirasse. Meurtres, mafia, maladie du Charbon, vente de sang en Chine, Cynthia rapporte, écrit, et réalise ses papiers ainsi que ses reportages sans faillir.

«Si le viol est une chose affreuse, il ne faut pas oublier qu’il existe d’autres choses tout aussi abominables dans le monde. Sans vouloir banaliser l’acte, j’aimerais dire aux femmes, aux victimes, qu’on finit par oublier. Une agression n’est pas une fatalité. Il faut aller de l’avant, ne pas se laisser abattre, car cet évènement-là n’est pas forcément une conclusion», relativise-t-elle aujourd’hui.

Mais avant d’y arriver, encore faut-il affronter les tempêtes intérieures et les raz-de-marée soudains. Et c’est sans compter les récidives inattendues et les débordements émotionnels. Non, on ne passe pas sans séquelles à travers ce genre d’évènement. Et Cynthia a dû se prendre en main. Au terme de plusieurs thérapies, de lectures, et d’un soutien infaillible des amis et de sa famille, elle parvient à dépasser la souffrance.

Et puis, avouons-le, il y a aussi l’homme. Fort sympathique par ailleurs. Et fort amoureux aussi. Il sera, au demeurant, à l’origine des transes amoureuses de la belle. Place au moment rose de l’entrevue.

Moment rose de l’entrevue

Cynthia a trouvé l’amour de sa vie à Bois-des-Filion. Peut-être que les arbres, la nature, les Laurentiens sont pour quelque chose dans le choix du lieu de résidence de Jean-Claude Bataille?

En deux mots, sachez que ce Français, installé au Québec depuis quelques années, vit à Bois-des-Filion et exerce le métier de journaliste, d’écrivain en plus d’être à la tête de sa propre boîte de communication, Boomerang Multimédia.

«Nous nous sommes rencontrés par le biais d’une amie commune. Nous avons échangé quelques courriels, puis en janvier 2011, je le rencontrais pour la première fois», raconte-t-elle.

Bonne nouvelle à ce chapitre là de l’histoire. En effet, le courant passe tellement bien entre les deux que le coup de foudre s’installe simultanément. À un point tel que Cynthia plie bagage et vient s’installer définitivement à Bois-des-Filion, en octobre de la même année. Les deux tourtereaux se marieront le 21 juillet 2012, en France, et Cynthia Sardou deviendra Cynthia Bataille-Sardou.

À LIRE

PREMIÈRE PARTIE (Une femme, une tragédie, une guérison: qui est Cynthia Sardou?)

TROISIÈME PARTIE (Cynthia Sardou-Bataille: l’Iris des temps modernes)