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Cuisiner avec les vins

Cuisiner avec les vins

Publié le 19/06/2009

Notre noble vocation nous oblige à ouvrir des dizaines de bouteilles tous les mois. Que faire avec le vin qui reste? Ce volume, Cuisiner avec les vins, Alison Boteler, une Américaine, nous donne des solutions simples et polyvalentes. Le vin peut ajouter de la saveur à presque tout en cuisine. En sauce, pour les poissons et les viandes, le poulet, les pâtes ou les légumes. On ajoute un peu de classe aux aliments avec les vins. Les classiques sont les sauces au porto, ou le coq au vin, mais on en trouve bien d’autres dans cet ouvrage de 232 pages qui vient d’arriver chez nous, aux éditions AdA. Ceux de ma génération vont aisément trouver le volume avec la bouteille de chianti en osier sur la couverture.

Les vins dont on se sert pour la cuisine doivent être aussi bons que pour la dégustation, sinon on risque de manquer la sauce. Voici plusieurs suggestions: le Château de Gourgazaud, du Minervois, en rouge et en blanc. Ces deux vins sont des références de leur région depuis longtemps. Le rouge est un vin sec, corsé fruité, tout en subtilité, et son prix fera des heureux: 13,70 $. Le blanc est fait avec l’un de mes cépages favoris, le viognier, avec ses arômes attrayants, ses saveurs de fruits tropicaux, pour une bouche intense et longue: 15,70 $.

Le pinot noir est de plus en plus populaire, mais en Italie, il est plus rare. On n’en a qu’une dizaine au monopole. Le Canaletto 2007 est l’un des plus abordables: un vin sec, solide, qui s’exprime de façon éloquente et qui fera des accords sur le patio: 14,55 $.

Lors du lancement du Moma rouge, d’Umberto Cesari, j’étais avec le viticulteur qui me disait que ce nouveau vin serait une alternative au mythique Liano. Il nous revient avec un blanc 2008 (on est toujours autour de Bologne) vif et éclatant, d’une belle substance fruitée et fleurie, pour 15,10 $.

2006, à Bordeaux, est une très bonne année, avec des prix plus abordables que 2005, pour des vins qu’on peut boire en 2009, pendant que ceux de 2005 doivent attendre patiemment au cellier.

Le 2006 Château des Tourtes, appellation Premières Côte de Blayes, nous a réconfortés un soir de pluie. Assemblage typique bordelais, un vin attrayant doté d’une belle élégance et qui ne ruinera personne: 17,70 $.

Le vin gris de l’Orpailleur

Un vin de méditation, idéal pour les soirées à contempler la lune sur le patio, un vin unique au Québec, qu’il faut se procurer sur place, la production limitée ne permettant pas de le vendre au monopole. Il vaut à lui seul le voyage. On l’a produit pour la première fois en 2001, pour les 20 ans du vignoble, et depuis ce temps, il gagne plusieurs prix. Un assemblage génial de seyval blanc, de muscat de New York et de geisenheim. Le résultat est un vin demi-doux, avec une explosion de saveurs fruitées complexes qui se superposent à des notes florales. Le tout se poursuit en bouche et dans une grande finale.

Le resto rouvre ces portes avec la Fête nationale, et l’on peut y déguster d’excellents repas en plus de vins au verre: www.orpailleur.ca.

Fête nationale et bonne fête à tous les pères

On peut profiter de la fin de semaine ou de la Fête nationale pour découvrir un vignoble québécois afin de célébrer avec nos vins, et avec nos papas, pour ceux qui ont la chance de les avoir encore.