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Couple: Cancer et sexualité

Pour certains couples

Couple: Cancer et sexualité

Publié le 12/02/2013

Les répercussions du cancer sur la sexualité sont une réalité à laquelle les couples devront faire face. Les individus ayant le plus de chance d’éprouver des problèmes à long terme sont les femmes qui ont été traitées durant une longue période pour un cancer du sein, de l’ovaire, de l’utérus ou du col de l’utérus, et pour les hommes, d’un cancer de la prostate.

Dans la majorité des cas, la sexualité n’est pas à bannir pendant un cancer. Différente de ce qu’elle était avant la maladie, la sexualité dans le couple revêt un autre aspect ou se réinvente.

Difficile, pourquoi?

Certaines femmes trouvent que les changements physiques de leur corps peuvent rendre les relations sexuelles difficiles, voire douloureuses. Les douleurs évoquées sont la sécheresse vaginale, la taille du vagin qui a changé en raison d’une chirurgie pelvienne, d’un traitement hormonal ou d’une radiothérapie ou encore une ménopause précoce qui a influencé son appétit sexuel, dans ce cas-ci, en le diminuant.

Et pour les hommes?

Quant aux hommes, ce sont des problèmes érectiles ou éjaculatoires qui sont observés. L’intervention chirurgicale pour un cancer de la prostate ou un cancer colorectal peut influencer la qualité des relations sexuelles.

Les rapports sexuels vont-ils aggraver le cancer? «Pas du tout. Les rapports n’augmentent aucunement les risques de récidive ou de propagation du cancer», souligne-t-on à la Société canadienne du cancer.

Chose certaine, la vie sexuelle prend une tournure différente dans le couple quand l’un des membres est atteint du cancer. Si, pour certains, le sexe est relégué au second plan, pour d’autres, la sexualité demeure tout aussi importante, sinon plus.

«La Société canadienne du cancer offre des services de sexologue pour les couples», indique Louise Préfontaine, agente de services à la communauté de la Société canadienne du cancer. «Parce qu’elles sont considérées comme un sujet tabou parfois, les questions reliées à la sexualité sont expliquées dans un livre que l’on remet aux patients. Toutefois, nous avons des ressources pour cela, et les services que l’on offre sont rapides, soit dans la même semaine.»

Changement

Les rôles et les relations que le couple entretenait dans le passé en viendront indubitablement à se modifier pendant le cancer. Tantôt, le couple considérera que le sexe l’aide à équilibrer des aspects moins enrichissants dans le couple, tantôt il s’adaptera ou découvrira des angles de leur sexualité qu’il ignorait. Si l’on avait associé la sexualité à la spontanéité, la maladie rendra la chose davantage planifiée, surtout si le corps a subi des changements. Dans tous les cas, la meilleure solution n’existe pas.

«Chaque individu est différent. Mais savoir que la sexualité existe encore est rassurant pour le couple. L’important, c’est d’en parler», souligne Mme Préfontaine.