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Cols bleus, cols blancs: le SCFP débarque à Bois-des-Filion

Cols bleus, cols blancs: le SCFP débarque à Bois-des-Filion

Publié le 19/04/2013

La période de questions du public fut courte, mardi dernier, en conclusion de l’assemblée du conseil de Bois-des-Filion, mais elle s’est poursuivie avec l’intervention du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) venu interroger le maire relativement aux conventions collectives des employés cols blancs et cols bleus, toujours en négociations depuis quatre ans.

Les employés cols blancs de Bois-des-Filion sont sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2009 et les négociations perdurent depuis janvier 2010 avec les cols bleus. Il faut cependant préciser que les cols bleus et les employés cadres ont fusionné leurs accréditations le 24 février 2010, ce qui a quelque peu décalé les négociations.

Michel Parent, de Montréal, était présent en compagnie de représentants des syndicats de Mascouche, Repentigny, Lavaltrie, Longueuil et bien évidemment Bois-des-Filion, afin de revendiquer des offres salariales comparables au marché. C’est ce qu’exigeait le conseiller syndical Roger Bazinet, qualifiant la Ville «d’employeur qui rémunère le moins bien.»

«Vous n’êtes même pas en milieu de peloton, avec des offres en dessous de l’indice des prix à la consommation» de poursuivre le syndicaliste, en ce qui concerne les avantages et bénéfices. «Sur huit postes, sept sont en retard de 1,50 $ à 9 $ l’heure, par rapport aux municipalités semblables», d’étaler le conseiller de la section locale 4492 du SCFP, affilié à la Fédération des travailleurs du Québec ainsi qu’au Congrès du travail du Canada. Le SCFP compte 110 000 membres au Québec.

Il faut savoir que les 14 employés concernés ont voté à 91 % en faveur d’un mandat de grève, le 14 mars dernier, ce qui peut aller de moyens de pression jusqu’à une grève générale.

Ils sont dix employés cadres et seulement quatre cols bleus en cause, une situation imputable au recours massif à la sous-traitance, selon le syndicaliste.

La dernière rencontre entre les deux parties remonte au 26 février et la suite devrait se faire en conciliation le mercredi 8 mai prochain.

L’échange est demeuré courtois et le maire de répondre qu’on espère trouver un terrain d’entente. «Je fais confiance aux parties en place, continuait Paul Larocque. On va prendre chacun notre blâme et je crois à une entente gagnant/gagnant», terminait-il.

Un message semblait toutefois faire consensus: «On ne cherche pas l’affrontement», terminait le maire avant de mettre fin à l’assemblée. Les syndiqués ont toutefois promis une présence aux assemblées de conseil, advenant d’autres délais d’entente.