Avec Je m’appelle Marie, l’auteur s’inspirait du décès de sa propre fille pour faire valoir qu’après le deuil le plus cruel qu’on puisse imaginer, cette mort puisse se transformer en une nouvelle présence. Sans lécher ses blessures ni faire dans l’ultrapositivisme, Christian Tétreault s’était évertué à comprendre cette filiation brisée par la vie et, avec cet autre ouvrage, il reprend ce thème du lien parental à travers le récit de personnages aux histoires intimes très fortes.
C’est ainsi que notre Jean-François se retrouve dans le livre, ce bénévole aussi grand amateur du sport pour vrai, celui que l’on vit sur le terrain de balle du parc Ducharme, comme à l’aréna et jusque dans les Jeux du Québec. L’homme de 45 ans atteint du syndrome de Williams, mais qui se déplace à trois roues pour vaquer à ses multiples engagements, nous est donc raconté dans sa relation avec sa mère, Yolande.
Il y a aussi l’humoriste Michel Courtemanche qui parle de sa longue et difficile réconciliation avec son père, Serge, une trajectoire marquée de rechutes qui l’a fait passer des feux de la rampe aux noirceurs de l’alcoolisme. Ce livre ne donne ni ne cherche de solutions, il relate simplement la fin du combat contre ses démons qui mène à la rencontre de son père.
Jean-Louis Courteau signe le superbe tableau reproduit en page couverture et sa réconciliation avec son paternel nourrit l’une des histoires du livre. Finalement, il y a Marie-Pier, décédée à l’âge de dix ans, et que l’auteur fait parler au je.
Nous avons pu vérifier que des copies sont maintenant disponibles à la Librairie Sainte-Thérèse de cet ouvrage de 312 pages offert aux Éditions de l’Homme.
Sachez que vous aurez aussi l’occasion de rencontrer le commentateur sportif et écrivain au très prochain Salon du livre de Montréal.