«Cette troisième et dernière phase permet au village de briller de mille feux», a déclaré la mairesse suppléante Denise Perreault-Théberge à la foule massée ce soir-là sur la Place du Village.
Cette troisième phase s’ajoute aux deux premières, grâce à l’ajout de décorations lumineuses sur la rue Blainville Ouest, entre les rues de l’Église et Deschambault, et sur la rue Turgeon, entre la rue Dubois et la gare intermodale. Les arbres de la Place Lagoa sont également ornés de sphères lumineuses. «Le tourbillon d’activités qui souffle sur le Village de Sainte-Thérèse, paré de ses plus beaux atours, en fait un arrêt incontournable du temps des Fêtes. Toute la population est invitée à venir se promener le long des rues et façades illuminées et à y faire ses achats localement», a suggéré Mme Perreault-Théberge.
Cette illumination hivernale a également donné le coup d’envoi à la 2e édition du concours d’illumination des façades commerçantes du centre-ville de Sainte-Thérèse, La magie du blanc. De fait, jusqu’au 6 janvier, les visiteurs sont invités à voter pour leur façade «Coup de cœur». Deux prix sont à gagner parmi les participants, soit un iPad et un iPod. L’an dernier, la première édition du concours avait permis, rappelons-le, de récolter plus de 3 000 coupons de participation.
Marché de Noël
Le week-end dernier marquait aussi l’ouverture, jusqu’au 22 décembre, du Marché extérieur de Noël de la rue Roux, fermée aux automobilistes pour l’occasion. Sur place se trouvent une quinzaine de maisonnettes abritant autant de commerçants, des feux extérieurs, le père Noël et une miniferme. Des promenades en carrioles en partance du Marché sont également proposées aux visiteurs, tout comme plusieurs spectacles de musique sont offerts. Le Marché de Noël est ouvert les vendredis, de 16 h à 21 h, ainsi que les samedis et dimanches, de 11 h à 21 h, jusqu’au 16 décembre et tous les jours, de 11 h à 21 h, du 17 au 22 décembre.
Enfin, s’ajoute à ceci l’expo-vente Évènement 29 de Praxis art actuel, qui se tiendra du 7 au 14 décembre, au Centre des arts visuels J.-Olindo-Gratton. Le vernissage pour cette exposition est d’ailleurs prévu le 11 décembre prochain, à 19 h. Du même souffle, soulignons la tenue de la Maison des métiers d’art, à la maison Lachaîne, jusqu’au 9 décembre.
La programmation complète Le Village devient maboule! est disponible au [www.sainte-therese.ca].

Centre-ville de Sainte-Thérèse: le Village brille de mille feux

Alors que nous assistions, la semaine passée, à l’annonce d’un concert-bénéfice proposé par Odyscène, voici que c’est au tour de l’Ensemble vocal Alternatim de donner son appui au comité organisateur du 125e anniversaire de la reconstruction de l’église en offrant un concert de Noël, le vendredi 14 décembre à 20 h.
«Tous les profits de la vente seront versés pour la restauration du toit de l’église», de promettre Germain Leclerc, président de l’Ensemble vocal Alternatim.
Au total, ce sont quelque soixante choristes accompagnés au piano, au violon, et au violoncelle qui chanteront les plus beaux airs traditionnels de Noël, et ce, sous la direction musicale de Mathieu Bourret.
«On se rapproche de plus en plus de notre objectif qui est d’amasser les 290 000 $ manquants pour restaurer le toit de l’église», a affirmé le président de la collecte de fonds et directeur général de IGA Daigle, Luc Daigle.
Les billets sont en prévente au presbytère, au coût de 10 $ ou à 15 $ le soir de l’évènement. Renseignements au 450-437-2192 (Jocelyne Vachon) ou au 450-971-5990 (Germain Leclerc).
Pour faire un don, communiquez avec Annie Fournier au 450-435-9515.
L’Ensemble vocal Alternatim
L’Ensemble vocal Alternatim de Sainte-Thérèse est un ensemble choral fondé en 1973. Sa mission est d’apporter chaleur et réconfort aux personnes âgées et aux malades, à l’occasion de la période des fêtes, en présentant une série de concerts dans différentes résidences pour aînés et CHSLD de la région.

Restauration du toit de l’église Sainte-Thérèse-d’Avila: l’Ensemble vocal Alternatim à la rescousse

Profitant de la campagne pour l’élimination de la violence envers les femmes qui se tient du 25 novembre au 6 décembre, partout au Québec, Mme Camara s’est employée à démontrer l’urgence de légiférer en matière de prostitution, un phénomène plus actuel que jamais à l’heure de la mondialisation et bien présent en région.
Pourquoi parler de mondialisation? Parce que la prostitution est l’affaire d’une organisation de proxénètes qui a établi un système de traite, fait valoir Mme Camara. Or, le Québec ne vit pas en vase clos, souligne-t-elle.
Et dans ce contexte, il est facile de comprendre que les prostituées sous la mainmise d’un proxénète se retrouvent rapidement dans une situation de dépendance qu’elles auront du mal à quitter.
À titre d’exemple, une danseuse nue peut rapporter entre 300 $ et 1 000 $ à son proxénète à chaque soir. Sur le salaire et les pourboires qui lui restent, il ne restera pas grand-chose une fois qu’elle aura payé la drogue qu’elle consomme pour se donner la force de continuer.
C’est la triste réalité de celles qui vendent leurs charmes, peu importe la façon dont elles le font: escorte de luxe, masseuse sexuelle, prostituée de rue ou danseuse nue.
Et l’exploitation brise la vie de plusieurs d’entre elles. «Quand on voit ce qui est arrivé à Nelly Arcand, on réalise que ce n’est pas glamour le métier d’escorte», constate la sociologue.
Mais les tractations actuelles autour de la criminalisation inquiètent Mme Camara, qui est responsable régionale du territoire Lanaudière-Laurentides. Le jugement Himel, qui est en appel actuellement, risque d’avoir de lourdes conséquences, indique-t-elle, puisqu’il invalide les articles de loi entourant les maisons de débauche.
«Ça équivaut à la décriminalisation de la prostitution, affirme la sociologue. Pour le Conseil du statut de la femme, il est temps d’agir et même urgent d’agir.»
«La prostitution n’est pas un travail banal, une activité comme une autre. Actuellement, il y a des intérêts extrêmement importants en jeu qui bénéficient seulement à quelques acteurs.»
Si elle prône la criminalisation, Mme Camara opine cependant qu’il faut viser ceux qui exploitent les femmes: les clients et les organisations de proxénétisme souvent liées au crime organisé. Pas les prostituées. Il faut prévoir des services d’aide pour celles-ci, précise la représentante du Conseil du statut de la femme.
Pour elle, l’exemple de la Suède est probant. «En criminalisant la prostitution et en finançant des mesures d’aide, les Suédois ont vu la prostitution de rue baisser de 50 %», rapporte Mme Camara. Cette dernière insiste sur ce point: il faut offrir de l’aide à celles qui désirent s’en sortir. Mais pour cela, il faut financer les ressources en mesure de jouer ce rôle.

Prostitution: légiférer sans criminaliser les vendeuses de charmes