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Cégeps en spectacle: les détails de la finale locale

Le numéro de Maëlly Rompré-Pépin nous transporte ailleurs par sa grâce et son esthétique d’une sombre fantaisie.

Cégeps en spectacle: les détails de la finale locale

Publié le 17/02/2014

C’est sous le signe de l’amour, ou plutôt de la conquête amoureuse, que s’est déroulée cette 35e finale locale du concours Cégeps en spectacle.

Évoluant dans un décor tout simple, où pendrillons et cyclorama se colorent de lumière aux teintes vibrantes et changeantes, les animateurs Félix-Antoine Buisson, Bastien Carrière et Audrey Paquin-Pellerin guident le public d’un numéro à l’autre. Parfois aidés de Samuel Landry et Charles-Antoine Desgranges, les deux jeunes hommes tenteront de séduire la blonde animatrice qui joue les ingénues dans une série de tentatives drôlement infructueuses.

À leurs côtés, la présence de l’orchestre maison se fait à la fois importante et discrète, mais toujours efficace, qu’elle appuie musicalement un concurrent ou s’occupe de rendre vivantes les transitions entre les numéros. Même son de cloche du côté de l’imposante équipe des travailleurs de l’ombre, qui a su veiller au bon roulement du spectacle du point de vue technique.

Tout ce beau monde était bien sûr réuni autour des participants, au sein desquels le jury a couronné l’auteure-compositrice-interprète Geneviève Roberge-Bouchard et octroyé les deuxième et troisième places au slammeur Maxim David et à l’humoriste Dolviran Mpassi.

Avant de rendre leur décision, les juges ont dû considérer toute une brochette de prestations. C’est le duo Sortie 23 qui brise la glace en présentant deux compositions chantées, appuyées au violon, aux percussions et au ukulélé. Sympathique et enjoué, le numéro comprend également un étonnant segment de claquettes, entre les deux pièces qui abordent la vie étudiante et l’indépendance nouvellement gagnée.

Étienne Pilon nous transporte quant à lui sur Broadway, interprétant d’abord la pièce Dentiste!, tirée de La petite boutique des horreurs, avec une présence indéniable, une voix solide et un jeu très physique. Il propose ensuite une version française de New York, New York, plus sobre, exposant ici deux facettes de son talent.

À son tour, Abel Mehdhbi, interprète une composition à la guitare électrique. Homme de peu de mots, il laisse plutôt s’exprimer son instrument, explorant habilement différents rythmes, textures et atmosphères.

Un autre guitariste, en l’occurrence David Pauzé, s’amène sur scène pour offrir trois compositions. Intitulé Trois chapitres, le triptyque dépeint des souvenirs, des moments de sa vie présentés de manière acoustique, très personnelle et authentique.

Dans un autre registre, les frères Samuel et Félix Sabourin y vont d’un numéro alliant conte, folklore et chanson à répondre. L’énergie et le sourire contagieux, ils racontent les légendes et personnages de leur village natal de Ripon, s’interrompant, se relançant, complices.

Les suit sur le plateau la troupe de danse Reverse, cinq jeunes hommes et femmes qui démontrent une grande polyvalence en intégrant différents styles de danse et différents rythmes musicaux à leur numéro de danse hip‑hop.

C’est à Maëlly Rompré-Pépin qu’il revient de clore la partie concours de la soirée, ce qu’elle fait d’une façon magnifique et rafraîchissante. En effet, son numéro de cerceau aérien allie sa grâce et son côté athlétique, nous transportant ailleurs par son esthétique d’une sombre fantaisie.

Pendant la délibération du jury, on retrouve le groupe Mambo Tango Rambo, qui avait remporté la troisième place lors de la précédente finale locale. Leur rock bien ficelé et étoffé, qu’ils y aillent de compositions ou de reprises, facilite grandement notre attente du verdict.