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Cégeps en spectacle: Geneviève Roberge-Bouchard triomphe

Au nom du jury de la finale locale de Cégeps en spectacle

Cégeps en spectacle: Geneviève Roberge-Bouchard triomphe

Publié le 17/02/2014

Pour une 35e fois, le Cégep Lionel-Groulx a présenté sa finale locale du concours artistique Cégeps en spectacle. En effet, le 15 février dernier, se livraient bataille les dix numéros précédemment choisis lors d’auditions publiques.

Au menu de cette nouvelle édition,  des prestations de chant, danse, humour et arts du cirque, les étudiants concourant pour l’obtention d’une bourse et la chance de présenter leur numéro à la finale régionale, puis, qui sait, à la finale nationale.

C’est à un jury composé du musicien Benoît Archambault, du comédien et metteur en scène Marc Béland, de la comédienne Léane Labrèche-Dor, du comédien et auteur Simon Boulerice et de la comédienne Isabelle Guérard (qui ont d’ailleurs tous étudié à Lionel-Groulx), qu’incombe la tâche d’élire un vainqueur.

Après délibération, le jury a choisi d’accorder la première place à l’auteure-compositrice-interprète Geneviève Roberge-Bouchard, soulignant «sa maturité, son aisance et son authenticité». En effet, l’étudiante en Théâtre musical a su toucher public et jury avec deux compositions qu’elle chante en s’accompagnant au piano. Elle apparaît sur scène en dégageant d’entrée de jeu un naturel déconcertant et s’installe à son instrument.

D’une voix qu’elle maîtrise jusque dans les plus infimes nuances, Geneviève Roberge-Bouchard se livre à nous à travers ses textes imagés, d’une poésie à la fois brute et délicate. Qu’elle s’appuie sur des mélodies empreintes de lumière ou teintées de mélancolie, elle livre une interprétation vibrante et sentie, qui semble sans effort tant elle est maîtresse d’elle-même, de ses mots, de sa voix et de son instrument.

C’est à Maxim David que revient la deuxième position, après la présentation d’un slam enflammé, style que l’on ne retrouve pas souvent au programme du concours. Sa poésie rythmée captive le public qui demeure suspendu à ses lèvres afin de ne pas perdre une miette de son plaidoyer pour l’art et le pouvoir de créer. Par sa façon de manier les mots, de jouer avec leur musicalité, étirant ou escamotant les syllabes, d’allitération en métaphore pour générer l’effet voulu, Maxim David fait passer son message avec une ferveur et une sincérité qui lui attirent la faveur des juges. Ceux-ci apprécient particulièrement «son charisme, son évolution à l’intérieur du numéro et son ampleur».

Enfin, le jury octroie la troisième place à Dolviran Mpassi, qui nourrit l’ambition de devenir humoriste. Il se voit récompensé pour «son aisance, sa facilité à communiquer avec le public et son potentiel». Le jeune homme originaire d’Afrique fait rigoler l’auditoire avec ses anecdotes personnelles, qu’il pimente d’autodérision et de quelques chutes plus crues. À travers le portrait qu’il fait de son père et de l’Afrique, en opposition avec la vie au Québec, on sent bien le métissage de l’attachement à ses racines et de celui qu’il porte aussi à sa patrie d’adoption. On pense à Boucar Diouf et à Rachid Badouri, deux de ses influences, pour le contenu et le contenant, l’énergie aussi et le capital de sympathie.

Rappelons que Geneviève Roberge-Bouchard aura la chance de représenter son école à la finale régionale du 15 mars prochain, qui se tiendra à l’École Nationale d’Aérotechnique, à St-Hubert.