Amélie faisait pourtant partie du peloton de tête à sa sortie de l’épreuve de natation, sur la plage de Copacabana. Par contre, au deuxième de huit tours de vélo que devaient exécuter les athlètes, tout a basculé. Blessée il y a de cela trois semaines lors d’un entraînement en Espagne après avoir heurté un véhicule en descendant une côte sur son vélo, Amélie a vu cet évènement revenir la hanter. Affectée mentalement, elle dit avoir appliqué les freins un peu trop vite lorsqu’une telle situation s’est représentée à Rio.
«J’ai fait une erreur dans la descente. J’étais nerveuse, sur les freins et je me suis retrouvée derrière alors que devant ça roulait fort. Je me suis fait avoir», a expliqué Amélie au réseau Sportcom, quelques minutes après avoir complété les trois épreuves.
Amélie a ajouté que cet incident lui trottait encore dans la tête, mais que jamais elle n’aurait pensé qu’il lui coûterait plusieurs positions au classement lors de la course la plus importante de sa carrière.
«Je ne pensais pas que ça me coûterait la course. C’est une erreur de débutante. Je n’ai pas abandonné et ce n’est pas pour un top-35 que je suis venue ici. Ma place est en avant et je suis pas mal déçue. C’est sûr que j’aurais aimé mieux performer.»
À Tokyo dans quatre ans
Les Jeux de Rio maintenant derrière elle, la Blainvilloise veut continuer à prendre soin de ses fractures de stress récurrentes afin de retrouver la santé et être au sommet de sa forme à la fin du cycle olympique qui mènera les athlètes vers Tokyo.
«J’ai 23 ans, je suis une des plus jeunes au départ et je vaux beaucoup plus que ça. C’est de l’expérience pour Tokyo où je veux revenir pour une médaille. »
Quant à son expérience olympique, elle n’est pas prête de l’oublier.
«C’est vraiment une expérience unique au monde les Jeux olympiques, mais quatre ans, c’est long aussi», a conclu Amélie Kretz qui peut se consoler en se disant qu’elle a terminé au premier rang parmi les Canadiennes, Kristen Sweetland et Sarah-Anne Brault terminant respectivement aux 41e et 42e rangs.