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Buffet hivernal pour nos oiseaux familiers

Le pic chevelu

Buffet hivernal pour nos oiseaux familiers

Publié le 06/12/2013

Plusieurs personnes ressortent leurs mangeoires vers la fin de l’automne afin de répondre aux besoins alimentaires de nos amis de la faune ailée durant la saison hivernale, sans oublier la joie d’observer les oiseaux colorés par temps gris.

Dans cette foulée, une lectrice de Blainville nous demande quelle est «la meilleure façon d’optimiser le rendement de ses mangeoires» pendant l’hiver?

En premier lieu, je suggère d’installer les postes d’alimentation dans la partie la plus ensoleillée de la cour, donc, idéalement, au sud‑est. Cette zone s’éclaire tôt le matin, attirant aux mangeoires les oiseaux affamés après une longue nuit typique de l’hiver.

Parmi la variété des mangeoires proposées par les commerçants, le modèle de la plateforme couverte montée sur un poteau d’une hauteur d’environ deux mètres remporte la palme auprès des amateurs. Toujours à l’affût, les oiseaux peuvent s’y nourrir tout en épiant les chats et autres prédateurs.

On peut fixer un cône métallique anti-écureuil au poteau de cette mangeoire, bloquant ainsi le passage de nos mammifères familiers. Pour ma part, j’ai utilisé tout simplement un vieux disque 33‑tours acheté au coût de 10 cents dans un bazar, surmontant une douille en plastique rivée au poteau. De plus, le ballottement du disque énerve et décourage les intrus.

Idéalement, les mangeoires sont situées non loin d’une haie ou d’un îlot boisé. L’oiseau doit être capable d’aller se cacher en cas de danger.

En hiver, la nourriture s’avère capitale pour un oiseau. Il passe une grande partie de la courte journée à se nourrir. À titre d’exemple, une mésange à tête noire peut manger, par temps glacial, l’équivalent de son poids en une journée. L’accumulation de réserves énergétiques permet au volatile de survivre à la nuit, laquelle dure une quinzaine d’heures au début de l’hiver.

Le tournesol noir, riche en huile, répond aux besoins de l’oiseau. Des ornithologues expérimentés soulignent que cette nourriture convient, en hiver, à la plupart des espèces familières comme la mésange, la sittelle et la tourterelle.

Le chardonneret jaune fréquente habituellement les silos remplis de chardon bien qu’il est fréquent de voir ce petit oiseau en train de dévorer du tournesol noir.

Le junco ardoisé aime bien picorer diverses graines au sol, mais, tôt au tard, il ira croquer du tournesol aux postes d’alimentation.

Pain d’oiseaux

Un gros bloc de suif, inséré dans un panier grillagé, attire aussi, indéniablement, de la visite variée, du pic chevelu au geai bleu en passant par le sizerin flammé.

Le suif pour les oiseaux peut être de la graisse animale, du lard, du saindoux, du beurre ou un mélange de ces ingrédients. On peut aussi cuisiner un pain d’oiseaux composé de morceaux de pain, de graisse, de beurre d’arachides, de graines de tournesol, de noix et de fruits coupés en petits cubes.

En hiver, l’oiseau cherche souvent de l’eau, tels ces roselins familiers attroupés autour d’une flaque de glace en train de fondre sous le soleil.

Un bassin d’eau, «chauffé» avec une ampoule ou un élément chauffant, attire à coup sûr le cardinal rouge, le geai bleu, la mésange et plusieurs espèces d’oiseaux, formant ainsi un spectacle multicolore de la vie ailée qui bat autour de nous, des moments magiques de communion avec la nature sauvage.

 

Journaliste indépendant pour divers magazines et autodidacte dans l’apprentissage de l’ornithologie, Bernard Cloutier est membre du regroupement Québec-Oiseaux. Il est aussi animateur, guide et conférencier. Pour lui écrire: b.clou@hotmail.com.