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Boisbriand: Robert Poirier devra assumer lui-même sa défense

Robert Poirier

Boisbriand: Robert Poirier devra assumer lui-même sa défense

Publié le 17/01/2014

Tout comme l’ex-élue Sylvie St-Jean, l’ancien maire de Boisbriand, Robert Poirier, devra assumer ses honoraires d’avocat ou se défendre seul lors de son procès, puisque la Cour supérieure vient de donner raison à l’administration municipale qui refusait de défrayer sa défense. La décision du juge Pierre Journet est arrivée jeudi au bureau de l’actuelle mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato.

L’administration municipale s’y attendait un peu. La décision rendue par la Cour d’appel, en décembre, à l’endroit de l’ex-mairesse St-Jean, était ferme et non équivoque : l’article 604.6 de la Loi sur les cités et villes ne pouvait être applicable en vertu du type d’accusations portées contre les ex-élus.

En août 2012, l’ancien maire avait réclamé à la Ville le paiement de ses honoraires d’avocats, ce qui lui a été refusé par les membres du conseil municipal.

«M. Poirier connaissait déjà la position de la Ville. De plus, un récent jugement en faveur de la Ville pour la même demande déposée par Mme St-Jean confirmait notre point de vue. M. Poirier a eu l’audace de pousser son dossier en Cour supérieure, obligeant ainsi les contribuables à défrayer une bataille juridique perdue d’avance. C’est un manque de respect flagrant», a commenté Mme Cordato après avoir pris connaissance de la décision de la Cour.

Celle-ci a aussi une autre raison de se réjouir. La Cour permet désormais à son administration de réclamer les frais déjà encourus par l’embauche d’un procureur en vue de refuser la demande de Robert Poirier. «C’est une éventualité que nous envisageons sérieusement», assure-t-elle.

L’ancien maire subira son procès à compter du 10 mars prochain devant la Cour supérieure du Palais de justice de Saint-Jérôme. Il devra répondre à des accusations de fraude, d’abus de confiance et de complot pour commettre une fraude dans l’exercice de ses fonctions, de 1998 à 2005.

Il avait été arrêté le 26 avril 2011 par l’escouade Marteau, dans le cadre de l’enquête sur les allégations de corruption et de collusion entre les autorités municipales de Boisbriand et le milieu de la construction.