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Boisbriand: l’opposition exige la démission de Patrick Thifault

Ils forment l’opposition à Boisbriand : Gilles Sauriol

Boisbriand: l’opposition exige la démission de Patrick Thifault

Publié le 01/02/2013

Scandalisés d’apprendre que le PDG de Genius, Michel Lalonde, aurait versé de l’argent à leur homologue Patrick Thifault pour la campagne électorale de Marlene Cordato, en 2009, les élus de l’opposition, à Boisbriand, exigent la démission immédiate du conseiller Thifault.

Lors d’un point de presse tenu jeudi après-midi, Lyne Levert, David McKinley, Gilles Sauriol et Mario Lavallée, ont dit ne pas croire la mairesse Cordato lorsqu’elle affirme que la somme versée à Patrick Thifault n’est pas de 15 000 $ mais plutôt de 3 000 $.

Le montant des sommes d’argent mentionné par le PDG de Genius à la juge Charbonneau, le 28 janvier dernier, leur paraît d’autant plus véridique que ses déclarations ont été faites sous serment, disent les conseillers. Ceux-ci rappellent que M. Lalonde a aussi affirmé avoir entendu Patrick Thifault dire qu’il solliciterait la même somme d’argent (15 000 $) auprès de Cima +, une autre firme de génie-conseil.

Les conseillers doutent même que Michel Lalonde soit réellement un ami du conseiller Thifault. «J’imagine que M. Lalonde a appris comme nous qu’il avait des liens d’amitié avec Patrick Thifault», a lancé Mario Lavallée sur un ton ironique.

Les quatre élus municipaux ajoutent que Patrick Thifault aurait aussi obtenu 10 000 $ de Lino Zambito, en 2005, pour financer la campagne de sa conjointe Linda Lapointe, alors candidate adéquiste aux élections provinciales.

«Ça commence à faire pas mal de coïncidences et pas mal d’argent : en tout, deux témoins ont affirmé, sous serment, avoir donné au moins 25 000 $ à Patrick Thifault, sans compter que l’un de ces témoins dit que Patrick Thifault aurait demandé 15 000 $ à la firme Cima +», indiquent les conseillers.

Mais leur colère est aussi dirigée vers la mairesse Cordato à qui ils reprochent de banaliser une affaire qu’ils jugent grave. Surtout, précisent les conseillers, qu’elle «a la prétention d’agir en transparence.».

«Il ne suffit pas de prêcher de grands principes. Il faut les appliquer à la lettre. La mairesse et ses conseillers font le contraire de ce qu’ils prêchent», note Lyne Levert.

«Patrick Thifault et la mairesse Cordato ne peuvent plaider l’erreur de bonne foi, l’amitié ou la vengeance de leurs adversaires. Ça ne tient plus la route», fait valoir M. Lavallée.

«Dans les circonstances, le seul geste honorable  que peut faire Patrick Thifault est de démissionner immédiatement. Aussi, si elle veut se montrer cohérente et respectueuse de cette grande vertu qu’elle défend, Marlene Cordato doit exiger, elle aussi, la démission de Patrick Thifault», signalent de concert M. McKinley, M. Sauriol, M. Lavallée et Mme Levert.

Selon eux, la mairesse devrait même exiger de M. Thifault qu’il déclare tout ce qu’il a reçu en dons, prêts et cadeaux depuis son entrée au poste de conseiller, le 1er novembre 2009, afin d’éviter de nouvelles surprises.

«Marlene Cordato doit faire une véritable enquête sur les agissements de son conseiller municipal et allié de première heure», soutient Gilles Sauriol.

Les quatre conseillers, qui faisaient partie de l’équipe de l’ancienne mairesse Sylvie St-Jean, disent réfléchir à la suite de cette affaire. Ils n’écartent pas l’idée de porter plainte auprès du Directeur général des élections du Québec et de l’UPAC.