logo journal nord-info
icon journal
Athlète féminine par excellence des OSQ: adorable Miori

Le sourire de Miori Hénault

Athlète féminine par excellence des OSQ: adorable Miori

Publié le 10/12/2013

Elle a 18 ans, presque 19. Belle, rayonnante et ravissante, la Rosemèroise Miori Hénault semble s’épanouir de toutes les façons possibles, à commencer par la natation qu’elle pratique assidûment depuis une dizaine d’années. «J’aime être dans l’eau et m’amuser», s’enthousiasme la nageuse du CASE (Club aquatique Saint-Eustache).

Le 23 novembre dernier, dans le cadre du gala-conférence organisé par les Olympiques spéciaux du Québec (OSQ), Miori a été proclamée Athlète féminine par excellence 2013, tous sports confondus, un honneur qu’elle a reçu avec simplicité et joie, d’autant que son trophée lui a été remis par son idole et marraine des OSQ, Annie Pelletier. «On était trois filles en nomination. Je suis fière de moi», commente‑t‑elle.

Il faut dire que Miori n’en était pas à ses premiers exploits, elle qui, l’été dernier, s’est imposée à ses premiers Jeux du Canada en remportant un total de quatre médailles, incluant trois médailles d’or, devenant ainsi la première athlète des OSQ à remporter une médaille d’or et la première athlète du Québec à monter sur la plus haute marche du podium des Olympiques spéciaux, en natation, aux Jeux du Canada.

Le sourire de Miori

Née au Vietnam et adoptée par des parents québécois, Miori est atteinte d’une déficience intellectuelle (DI), ce qui ne l’empêche pas de s’impliquer à fond dans tout ce qu’elle fait et d’attirer l’attention, ne serait-ce que par son sourire, de quiconque croise son chemin. «Elle est comme ça. Elle doit constamment être occupée et entourée», souligne sa mère, Mireille Lanoie.

Étudiante à la polyvalente Sainte-Thérèse, Miori aime tous ses profs, dit‑elle, et toutes ses matières, particulièrement le français et les mathématiques. Elle aime aussi les stages de travail effectués dans le cadre de sa scolarité. «Je vais continuer l’école jusqu’à 21 ans. Après, je devrai aller travailler», lance‑t‑elle, souriante.

Comprend-elle ce qu’est une déficience intellectuelle? Oui, débute‑t‑elle, hésitante, avant de se tourner vers sa mère: «Qu’est-ce que ça fait déjà, maman?» lui demande‑t‑elle. «Ça fait que tu réfléchis plus lentement que les autres», lui répond‑elle avec douceur.

Souriante et enjouée, Miori trébuche parfois sur les mots, tant elle en a à dire. «J’aime aussi cuisiner, surtout la sauce à spaghetti, mais je n’aime pas magasiner, même si des fois je suis obligée d’y aller», poursuit‑elle avec verve.

Autrement, Miori nage tous les jours, du lundi au jeudi, sans relâche, avec passion et détermination, pour son plaisir, mais aussi en vue des Jeux nationaux des Olympiques spéciaux Canada qui se dérouleront l’été prochain, à Vancouver.