«Dès le départ du voilier, j’ai pris conscience que j’avais le mal de mer. Une expérience particulière quand tu pars pour plusieurs jours», de lancer ironiquement le navigateur, d’entrée de jeu.
Prenant la mer avec deux compagnons de voile, M. Chaumillon s’est ainsi aventuré dans un périple d’une quarantaine de jours, l’équipage devant franchir les quelque 3 550 kilomètres qui séparent La Rochelle, en France, de Québec. «Nous sommes partis le 8 mai et nous sommes revenus le 24 juin. Une expérience extraordinaire», a-t-il expliqué à un auditoire captif.
Cette expédition pour le moins particulière, réservait une gamme complète d’émotions. En effet, sur la mer, une dizaine de voiliers de toutes les tailles ont pris la ligne de départ pour cette grande aventure. «La mer nous a réservé des aventures qu’il était impossible de prévoir», a-t-il confié.
Sur le voilier, les trois aventuriers devaient se séparer les nombreuses tâches, que ce soit de préparer la nourriture, faire les réparations des équipements ou encore lire attentivement les cartes de la route de l’océan. «Malgré le fait que nous étions 50 voiliers à prendre le départ, il ne nous a fallu que quelques heures pour être isolés des autres bateaux de la Grande Traversée», explique-t-il, précisant que le sentiment de se retrouver en mer, seul, est vraiment exceptionnel.
Grâce aux nombreuses photographies illustrant son périple, les spectateurs ont pu sentir la Grande Traversée de près. «Quand nous sommes arrivés aux Açores (des îles portugaises), nous étions très heureux. Voir la terre après tant de jours en mer, c’est très particulier», a-t-il indiqué.
À noter, la Grande Traversée de l’Atlantique était organisée par son beau-père. «Nous avons vécu notre grande tempête à notre retour», a-t-il expliqué. En effet, en reprenant le large, le trio de navigateurs s’est fait secouer par une tempête gigantesque. Tellement que le voilier a subi des bris au niveau d’une voile, sans compter les dommages purement esthétiques.
Est-ce que M. Chaumillon répèterait l’aventure? «Quand j’ai débarqué à Québec, je me suis dit que je ne referais plus jamais une aventure comme ça. Maintenant, je repartirais sans hésiter», a-t-il conclu.