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Anne-Marie Dion veut célébrer la vie au sommet du Kilimandjaro

(Photo Michel Chartrand)

Anne-Marie Dion veut célébrer la vie au sommet du Kilimandjaro

Publié le 29/01/2010

La Blainvilloise, Anne-Marie Dion, a été choisie par la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau afin de joindre les rangs d’une équipe de 22 grimpeurs qui partiront à la conquête du mont Kilimandjaro, en Tanzanie, le 3 avril prochain.

Cette volonté de surpassement occupe l’esprit d’Anne-Marie Dion depuis 1975, année où elle a vécu avec un profond désarroi le décès de son jeune frère Philippe des suites d’une leucémie. Il était alors âgé de 7 ans.
«Il s’est battu courageusement pendant plus de 5 ans. C’était un petit garçon plein de vie, au regard allumé et pétillant. Un lien fort et unique nous unit toujours», mentionne la Blainvilloise.
«Je veux célébrer la vie. Je me suis donc donné pour mission de faire ma part auprès des enfants atteints de cancer. L’ascension du Kilimandjaro ressemble étrangement au combat d’un enfant malade. Si mon frère a perdu son combat, je gagnerai le mien en sa mémoire», exprime-t-elle avec conviction.

Anne-Marie Dion est d’autant plus heureuse d’avoir été retenue pour l’excursion de cette année puisque sa candidature avait été refusée lors d’une tentative précédente. C’est pour elle une preuve tangible que la ténacité finit par rapporter.
«Je n’étais que deux années plus vieille que Philippe lorsqu’il nous a quittés. J’ai grandi avec le syndrome de la survivante et j’ai l’impression que cette épreuve a fait de moi une battante», affirme la future grimpeuse.

Anne-Marie Dion a pris contact avec Pierre-Luc Lamontagne, de Lorraine, un participant à l’ascension du Kilimandjaro pour la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau l’an dernier. Les bons conseils de Pierre-Luc ont aussi aidé la Blainvilloise à présenter un dossier de candidature plus qu’admissible. Anne-Marie est présentement en campagne de collecte de fonds. Elle a pris l’engagement ferme de recueillir un minimum de 10 000 $ afin de le verser directement à la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau. Elle a jusqu’ici réussi à cumuler quelque 22 000 $, grâce à l’organisation de diverses activités de financement, soit plus du double anticipé.

D’ailleurs, avec l’aide d’une bonne amie de Blainville, Julie Baldwin, Anne-Marie Dion a sollicité la participation de l’école primaire de Fontainebleau à Blainville à cette collecte de fonds.

L’établissement scolaire a organisé la tenue d’un marchethon hivernal de deux kilomètres dans le quartier (voir autre texte).

Anne-Marie Dion tente également d’amasser un autre montant de 10 000 $ afin de couvrir les frais de son expédition sur le point culminant du continent africain. À ce chapitre, les fonds mis en réserve jusqu’à ce jour atteignent les 6 000 $.

Pour toutes les personnes qui souhaiteraient contribuer à sa cause, que ce soit pour la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau ou pour réduire la facture des coûts d’expédition, Anne-Marie Dion suggère de communiquer avec elle par courriel, à am.dion@hotmail.com.

Un projet ambitieux

La longue montée qu’amorcera Anne-Marie Dion dans près de trois mois s’inscrit dans une initiative d’envergure de la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau intitulée Les trois mousquetons. Inspiré des légendaires personnages d’Alexandre Dumas, Athos, Porthos et Aramis, le projet propose d’organiser simultanément l’ascension de trois montagnes, basées sur trois continents différents, afin d’atteindre leur sommet respectif le même jour.

Outre l’équipe dont fait partie Anne-Marie Dion et qui désire parvenir au mythique faîte du Kilimandjaro (5 895 mètres), un des plus grands volcans au monde situé en Afrique, deux autres groupes d’une vingtaine de grimpeurs graviront le mont Everest jusqu’au camp de base (5 350 mètres), en Asie, ainsi que l’Elbrous (5 642 mètres), une montagne russe qui constitue le plus haut sommet d’Europe.

Cet important projet de triple ascension devrait permettre à la Fondation Centre de cancérologie Charles-Bruneau de récolter un million de dollars.

Environ 2 000 enfants atteints de cancer rêvent actuellement d’en guérir au Québec.