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Blainville et Sainte-Thérèse procèdent à la valorisation des boues

(Photo Michel Chartrand)

Blainville et Sainte-Thérèse procèdent à la valorisation des boues

Publié le 22/09/2009

Virage écologique oblige, c’est maintenant au tour de la Régie intermunicipale d’assainissement des eaux usées de Blainville et Sainte-Thérèse de mettre l’épaule à la roue. Au programme? La valorisation des boues.

Ce procédé consiste à récupérer les boues qui se forment au fond des bassins après le traitement de l’eau, à en extraire l’eau afin d’en réduire le volume pour ensuite les acheminer par convoyeurs vers différents endroits au Québec, où elles seront valorisées à 75 % sur des terres propices à la culture, en guise de fertilisant.
«Il est rare que les boues soient valorisées en aussi grande quantité et sur des sites variés», s’est réjouie la mairesse de Sainte-Thérèse et présidente de la Régie, Sylvie Surprenant. Même son de cloche du côté de la Ville de Blainville, alors que le maire suppléant, Guy Frigon, a souligné le fait que cette façon d’opérer allait certainement contribuer à «léguer aux prochaines générations un patrimoine plus vert».

Entente avec la compagnie Newalta

Cette initiative découle d’une entente signée avec Newalta, une compagnie canadienne qui se spécialise dans le secteur d’activité du traitement des matières résiduelles industrielles et des services environnementaux s’y rapportant.

Le procédé en question, lequel s’échelonnera sur une période de six semaines, consiste donc à retirer les boues des étangs (on parle dans ce cas-ci d’un volume d’environ 50 000 mètres cubes) pour ensuite en extraire l’eau. Résultat? Les boues, désormais réduites à quelque 10 000 mètres cubes, seront ensuite transportées vers les sites agricoles identifiés. Notons que pour en bénéficier, chaque site doit au préalable obtenir un certificat émis par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs.
«Ce projet réduit non seulement l’empreinte environnementale, mais il contribue aussi à réduire les émissions de CO2, puisque moins de camions seront ensuite requis pour le transport des boues à destination de la Montérégie, de l’Outaouais et des Laurentides», a ensuite fait valoir Ronald Keenan, directeur régional, Solutions sur sites, Québec, chez Newalta. Sans compter qu’elles ne terminent plus leur route dans les sites d’enfouissement.

Mentionnons que depuis 1998, année de la mise en service des ouvrages d’assainissement des eaux, incluant la station d’épuration et le poste de pompage principal, les eaux usées sont ramenées à la station d’épuration constituée de quatre étangs, afin de les traiter par lagunage avec ajout d’air. Les boues qui se forment dès lors au fond des bassins, après le traitement de l’eau, devront être extraites régulièrement, soit environ aux cinq ans.

Une première tentative en ce sens avait été faite en 2007, mais en vain, faute de technologie adéquate. Cette année, le conseil d’administration de la Régie est revenu à la charge, d’où l’entente avec Newalta.