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Victoire déchirante pour Hélène Daneault

La députée caquiste de Groulx, Hélène Daneault.

Victoire déchirante pour Hélène Daneault

Publié le 05/09/2012

La démocratie a parlé et c’est la candidate de la Coalition Avenir Québec, Hélène Daneault qui, en faveur des 16 711 votes récoltés, soit 38,02 % du suffrage, assurera désormais la députation de la circonscription de Groulx.

Tout sourire à l’annonce des résultats qui, bien qu’ils aient tardé à sortir, et ce, jusqu’à tard en soirée, l’ont au final déclaré gagnante, Hélène Daneault quitte donc la mairie de Rosemère au profit de l’Assemblée nationale de Québec.

«Je viens de vivre un mois tellement intense. J’aurais voulu voir tous les candidats de la Coalition Avenir Québec être élus. C’est déchirant», a-t-elle commenté, faisant notamment référence aux défaites respectives de Gaétan Barrette, dans Terrebonne, Claire Samson, Dominique Anglade et Maud Cohen.

De fait, la CAQ n’aura réussi à faire élire que 19 députés, plaçant le parti en troisième position, derrière le Parti québécois et le Parti libéral du Québec, en termes de nombre d’élus. «Il ne faut pas oublier que la CAQ est un jeune parti et que notre organisation sur le terrain n’était peut-être complètement au point», opine-t-elle, ajoutant à la difficulté, en ce qui la concerne, l’historique même de la circonscription de Groulx, constamment balancée d’un parti à l’autre, donc jamais acquise.

«Groulx est une circonscription qui n’appartient à personne», a-t-elle pointé, ce qui explique la lutte serrée que lui a livrée son principal adversaire, le péquiste Raymond Archambault.

Reste qu’au-delà des prévisions qui annonçaient un gouvernement péquiste minoritaire, les résultats des libéraux, avec 50 élus, demeurent, selon elle, l’élément de surprise de la soirée. «Je suis très étonnée de voir ces résultats. On s’attendait à moins», a-t-elle commenté. En revanche, Mme Daneault s’est réjouie de la victoire de son chef, François Legault, et de celle de ses collègues, entre autres Éric Caire, Jacques Duchesneau, Sylvie Roy et Daniel Ratthé, tous élus dans leur circonscription respective. «Ce sont d’excellentes nouvelles», a-t-elle lancé.

Si c’est bon pour le Québec

Invitée à commenter son rôle de députée face à un gouvernement minoritaire, Mme Daneault, qui en a profité pour réitérer toute sa confiance en François Legault, a assuré que les alliances ne seraient pas systématiques, ni d’un côté, ni de l’autre. «Si c’est bon pour les gens et pour le Québec, on ne va pas s’opposer juste pour le plaisir de s’opposer», a-t-elle indiqué.

Sauf que le statu quo n’est plus une option, estime-t-elle, et les choses devront bouger. Comme la santé, par exemple, son sujet de prédilection. «On ne peut plus faire semblant que ça va bien. Il va falloir bouger», a-t-elle terminé avant de quitter pour aller rejoindre son chef, à Repentigny, là où ses militants l’attendaient pour son discours.