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Option nationale: Alain Marginean prône la transparence

Alain Marginean entouré de Jean-Frédéric Beaudry et de Michel Dicaire-Acosta.

Option nationale: Alain Marginean prône la transparence

Publié le 14/08/2012

Les scandales de corruption et de collusion entourant le financement des partis politiques et l'octroi de contrats ont provoqué une si grande perte de confiance à l'endroit des élus que seule une série de mesures assurant leur transparence peut ramener l'intérêt des citoyens envers la politique.

C’est du moins ce qu’Option nationale se promet de faire advenant son accession au pouvoir, a fait savoir le candidat dans Groulx, Alain Marginean, lors d’une rencontre avec les médias, lundi.

«Ça fait deux semaines que je me promène dans le comté, que je discute avec les gens et je me rends compte du cynisme autour de la politique», a signalé M. Marginean. Les termes «corruption», «collusion» et «financement des partis» reviennent souvent dans ses conversations avec les citoyens.

Malgré un désintérêt apparent pour la politique, ceux-ci lui font cependant part de leurs doléances: la commission Bastarache vite évacuée, la commission Charbonneau attendue si longtemps, les coûts élevés du conflit étudiant, l’exploitation du gaz de schiste et le sous-financement des services publics régionaux, etc.

La série de mesures que propose M. Marginean se développerait autour d’institutions de contrôle extérieures, ce qui aurait comme effet, selon lui, de minimiser la partisanerie et de placer l’intérêt national au centre de l’action gouvernementale. «Ce n’est pas aux partis politiques de faire le nettoyage. C’est dans des contrôles de qualité externes qu’on peut voir des changements», fait valoir le candidat d’ON.

Son parti propose aussi un mode de scrutin proportionnel, un financement public des partis en établissant une contribution unique, et des élections à date fixe.

Pour contrer la corruption, le candidat d’ON affirme qu’une commission d’enquête est nécessaire pour décider de la façon dont sont octroyés les contrats et les subventions dans le secteur public, examiner les pratiques dans la construction et revoir les règles de financement des partis.

Dans le même ordre d’idées, Alain Marginean rappelle qu’il faut restreindre l’accès des lobbys aux instances gouvernementales. Il met lui-même en doute leur intégrité, surtout lorsqu’il voit d’anciens politiciens comme Lucien Bouchard et André Boisclair œuvrer désormais pour l’industrie du gaz de schiste.

Quant à la nomination des présidents d’institutions importantes, comme la Caisse de dépôt et placement et Hydro-Québec, elle devrait être entérinée par l’Assemblée nationale.

Le programme du parti de Jean-Marie Aussant promet également de tenir une commission nationale de la démocratie participative afin d’évaluer et d’encadrer des mécanismes et initiatives économiques et politiques tant aux niveaux local, régional que provincial.

Alain Marginean croit d’ailleurs que ce serait une bonne idée d’offrir aux citoyens une «carte du comté» sur laquelle figurerait le nom des personnes influentes de tous les secteurs d’activité, afin d’éviter toute éventuelle collusion.

Et comment obtenir une plus grande transparence des politiciens, M. Marginean? «Dans le changement continu, avec des mandats à durée limitée, un contrôle externe de nos institutions et de nos règles démocratiques. Et ce n’est jamais fini.»